LES DEUX ENTRAÎNEURS DU MTG PARCOURENT PLUSIEURS CENTAINES DE KILOMÈTRES QUOTIDIENNEMENT.
Laurent Travers et Laurent Labit ont plusieurs points communs. Celui, notamment, de parcourir plusieurs centaines de kilomètres quotidiennement afin de satisfaire à leur passion du rugby et à leur « job » d'entraîneurs du MTG XV.Pour ce qui est du premier nommé, c'est 380 km à inscrire sur son livret de bord chaque jour, la distance de l'aller-retour entre Sarlat et Montauban. « Ce n'est pratiquement que de l'autoroute, le trajet n'est pas trop difficile. Ce temps de route me permet de refaire un retour sur les points positifs ou négatifs du dernier match. Le téléphone portable et l'oreillette me sont bien utiles. C'est vrai que si tu habites sur place, tu rentres chez toi mais la pression est toujours là, ce n'est pas évident. » Le total des kilomètres mensuels, Laurent Travers ne s'y attache pas trop. « C'est un minimum de 7 000 km relève l'intéressé mais c'est souvent bien plus pour moi, c'est devenu une question d'habitude. Autant dans le rugby, que dans le milieu de la banque ou je travaillais auparavant, ce phénomène de longs déplacements est assez courant mais il faut savoir aussi qu'on n'a rien sans rien, il faut savoir s'adapter à toutes les situations. » après quelques instants de réflexion Laurent Travers relève : « Il y a des gens qui n'ont pas de passion pour leur métier, qui gagnent moins d'argent et qui ne bougent quasiment jamais. Il y a aussi beaucoup de gens qui ne rentrent chez eux que le week-end. Mon but, c'est d'être le plus heureux possible et que ma famille le soit également. Si tu es bien dans ta tête, tu es bien aussi dans ta vie privée. Auj'hourd'ui, j'aurai mauvaise grâce de me poser en martyr. »
POUVOIR S'ADAPTER
Pour Laurent Labit on retrouve, à peu de choses près, le même cas de figure que pour son « associé ». Avec toutefois, un peu moins de kilomètres à parcourir au quotidien puisqu'il réside à Revel. Mais le compteur kilométrique de son véhicule ne s'endort pas pour autant : pas loin de 6 000 kilomètres chaque mois au point qu '« il faut nous changer la voiture à peu près tous les trois mois compte tenu des accords de partenariat conclus par le club avec différentes marques. »
L'oreillette de son téléphone portable toujours disponible lui permet, à lui aussi, de « peser sur différents choix à prendre. C'est vrai que de cette manière, on ne prend pas trop la pression de plein front. »
De quatre à six jours par semaine « ça dépend quand tombent le match et la journée de repos », Laurent Labit vient planter ses crampons dans le gazon de Sapiac avec toutes les contingences que cela suppose. « « On essaye de s'adapter au mieux au niveau de la famille. C'est un choix de vie que l'on fait qui est, parfois assez contraignant, mais il y bien pire que nous. » L'ancien champion de France sous les couleurs castraises n'est pas en peine pour admettre qu' «il y a des efforts à faire par rapport à son épouse et ses enfants. je reconnais quand même qu'il y a des périodes un peu difficiles surtout après une défaite. Là, c'est plus dur à gérer. »
Cette route de Sapiac qu'ils connaissent sur le bout du volant, Laurent Travers et Laurent Labit ont bien l'intention de la rendre plus agréable encore. Avec deux, trois victoires d'ici la fin de saison par exemple…
Jean-Philippe Laulan
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