MTGXV STADE TOULOUSAIN

Jauzion de nouveau touchéAlors qu'il revenait de blessure, le centre international Yannick Jauzion a été victime d'une grosse béquille lors du match face à Montpellier. Souffrant du genou, il passera des examens en début de semaine.





Cette rencontre aura laissé beaucoup de traces chez les toulousains puisque Clément Poitrenaud a été touché aux côtes et que la deuxième ligne a été dévastée avec les entorses au genou de Patricio albacete et Romain Millo-Chluski.

Guy Novès devra également faire sans Maxime Mermoz qui s'est blessé aux côte en jouant avec les Espoirs. Selon le site du Stade Toulousain, il sera out deux semaines. Tout comme Jean-Baptiste Poux.

enfin, si le choc reçu par Byron Kelleher sur la rotule ne devrait pas l'empêcher de d'occuper son poste, Florian Fritz sera absent deux mois en raison de la fracture du péroné occasioné par un entraînement avec les Bleux.

[Publié le 04/02/2008

MONTAUBAN – TOULOUSE
Terrain: Didier Mene
Touches: Bernard Vals, Jean-Louis Fillon
4e et 5e arbitre: Hervé Dubes, Damien Borderies
Délégués: Pascal Bouchet, Bernard Perez
Arbitre vidéo: Jean-Christophe Gastou

Des forfaits à ToulouseLe Stade toulousain se déplacera samedi à Montauban sans Patricio Albacete et français Romain Millo-Chluski, blessés.

Ces deuxièmes lignes figurent parmi les quatre blessés enregistrés à l'issue de la victoire (35-13) sur Montpellier. Sortis en cours de match, ils souffrent d'entorses au genou. L'Argentin pourrait être absent plusieurs semaines.

Une incertitude plane encore sur la participation du centre international Yannick Jauzion, victime d'une grosse béquille et sorti à la 65e minute, remplacé par Valentin Courrent.

Les trois joueurs seront fixés mardi sur la durée de leur indisponibilité, les examens médicaux prévus lundi n'ayant pas eu lieu, les blessures étant masquées par d'importants hématomes.

Montauban en rêveL’affiche semble a priori déséquilibrée. Et pourtant ! Montauban, cinquième, s’apprête à défier Toulouse, leader incontesté du championnat, dans sa cuvette de Sapiac. Les Montalbanais espère bouleverser l’ordre établi et surfer sur leur série de victoires à domicile. Dans les cinq premiers depuis la troisième journée, les hommes de Laurent Travers et Laurent Labit n’ont en effet pas connu la défaite dans leur antre. Castres, Brive, le Stade Français et Dax sont ainsi venus tour à tour se casser les dents à Sapiac. Attention néanmoins car les Dacquois n’ont perdu que d’un point. Rien ne dit que les Toulousains soient prêts à vivre pareille mésaventure.

LE GROUPE POUR RECEVOIR LE STADE TOULOUSAIN

Pour recevoir le Stade Toulousain, Montauban enregistre le retour dans son groupe du talonneur Grégory Arganèse (épaule) et de joueurs laissés au repos le week-end dernier comme Pablo Lemoine, Karim Ghezal, Marc Raynaud, Rida Jahouer ou Fabien Fortassin. Trois joueurs occupent les bancs de l’infirmerie : Le troisième ligne Matthew Clarkin, blessé à un genou à Perpignan (3 à 4 semaines d’indisponibilité) ainsi que Bogdan Balan (mollet) et Seti Kiole (cheville).
L’équipe sera formée, à l’issue du dernier entraînement, à partir du groupe suivant : Lemoine, Henn, Blanco, Peyron, Arganèse, Traversa, Rolland, Murray, Ghezal, Soldan, Raynaud, Diarra, Caballero, Mitu, Garcia, Fauqué, Smith, Jahouer, Avramovic, Viard, Cassin, Fortassin et Jonnet.
Rémi-Constant BELREPAYRE

Montauban capable d'enlever le derby ?
Six internationaux partis au Tournoi, Millo-Chlusky et Albacete forfaits, Jauzion, Poitrenaud et Lacombe incertains... Toulouse se déplacera chez le voisin montalbanais sans une grande partie de son effectif. Une aubaine pour les Tarn-et-Garonnais ? Pas forcément selon le troisième ligne Marc Raynaud : "Quand on enlève des joueurs comme Clerc, Heymans, Dusautoir... mais qu'on peut les remplacer par Donguy, Médard ou Nyanga, on se dit que la tâche sera tout aussi dure". Restés sur une pâle prestation à Perpignan (défaite 23-3) et une difficile victoire à Sapiac contre Dax (12-11), les Montalbanais (5e) comptent tout de même profiter de l'occasion pour vaincre le leader, qu'ils n'ont jamais battu depuis leur retour dans l'élite la saison dernière.

PIERRE BELLOC : « MONTAUBAN NE DOIT PAS VOULOIR ETRE TOULOUSE »
Avant de devenir un haut dirigeant, le directeur général du MTG XV Pierre Belloc fut un très bon joueur de rugby du Stade Toulousain puis de Montauban. Il est le trait d’union idéal du derby de ce week-end. « J’ai découvert le rugby avant même ma naissance dans les travées du Stade Toulousain, où mon regretté père jouait. Il y devint international » se remémore Pierre Belloc. De l’enfance en tribune, il allait rapidement passer au terrain. « J’ai eu l’honneur de porter le maillot de l’équipe première du Stade Toulousain dès l’âge de 17 ans et demi, avec Jean-Louis Bérot comme parrain. Cela ne peut pas s’oublier. Maintenant, depuis 1972, je suis totalement montalbanais » poursuit l’ancien ouvreur. Samedi, il reverra dans la cuvette quelques amis de 30 ans ! L’homme est l’un des mieux placés pour comparer les évolutions et les structures des deux clubs. « Le danger pour Montauban serait de vouloir être Toulouse. Cela n’est pas possible. La taille des deux villes est très différentes, les atouts aussi. Non, Montauban doit poursuivre son évolution, à sa manière ».
PAS DE COMPLEXES A AVOIR
Alors même si le budget des deux clubs est plus que du simple au double, si les capacités de Sapiac et d’Ernest Wallon n’ont rien à voir ; Pierre Belloc pense que le MTG XV ne doit nourrir aucun complexe en la matière. « Avec tout ce qui vient d’être fait à Sapiac, agrandissement de la tribune et les annexes pour le bien-être des joueurs font qu’aujourd’hui, on n’a pas à se sous-estimer par rapport à n’importe quel club du Top 14. Nous y avons notre place, à nous de savoir la garder et de continuer à progresser sans vouloir à tout prix se comparer à qui que ce soit ». Un langage qui sans gommer les différences évidentes, n’en montre pas moins toute la détermination d’un club, à aller de l’avant. Une voie que les joueurs ont bien envie à leur tour de relayer sur le terrain, en faisant tout pour tenter de renouveler l’exploit de décembre face au Stade Français Paris. L’engouement est aussi évident chez les supporters qui viendront remplir jusqu’à « la gueule » la cuvette, samedi soir. « C’est la preuve que si on parvient à rester durablement en Top 14, il y a un véritable public départemental pour nous soutenir et lorsque il s’agit d’un derby comme face au Stade Toulousain, l’effet n’est que décuplé » explique Pierre Belloc après une visite au service de la billetterie en pleine ébullition. Les réservations se poursuivent, à partir de 14 heures, au siège du club, à Sapiac.
Rémi-Constant BELREPAYRE.

UN JOUR DE RECUPERATION DE PLUS POUR MONTAUBAN
Demain à 20h30, Montauban recevra le Stade Toulousain sur la pelouse de Sapiac, en Top 14, pour le compte de la 9e journée de Top 14. Il se trouve que le MTG XV a joué vendredi à 20h30, à Perpignan et que les Haut Garonnais recevaient Montpellier, 21 heures plus tard, le samedi à 17h30. Un jour de récupération supplémentaire qui pourrait avoir son importance. « Il est toujours intéressant d’avoir un jour de récupération de plus, même si la semaine précédente, on l’a eu en moins. C’est toujours appréciable. Maintenant, je ne peut pas m’avancer pour dire, si cela est en mesure de faire la différence » constate le préparateur physique Gilbert Gascou. En tout cas, ce dernier, est formel pour dire : « Il faut savoir qu’il faut trois jours pour récupérer d’un match de niveau Top 14. Surtout de tous les coups reçus et des traumatismes musculaires que cela entraîne ». Ce n’est qu’à l’issue de ces trois jours que l’entraînement peut réellement reprendre de manière intensive : « Dans ces conditions en ayant joué le vendredi, on a pu débuter la semaine avec une intensité plus importante que ce que nous aurions fait, si nous avions joué le samedi. Cela permet d’étaler le travail sur une semaine ». Lorsqu’un joueur achève une rencontre de Top 14, même s’il n’est pas blessé au sens littéral du terme, il est plus ou moins mâché. « Il faut pas oublier que le rugby est un sport de contact par excellence. Il y a beaucoup de coups, de contacts, d’ecchymoses et tout cela pèse sur le temps de récupération. C’est un temps irréductible et incontournable, en sachant que l’on met en place des aides à la récupération comme les massages, la balnéothérapie et une reprise progressive d’activité » explique Gilbert Gascou.
UNE QUESTION D’EQUILIBREPar un raisonnement simpliste, on pourrait en conclure qu’un joueur qui ne joue pas depuis pas mal de temps serait tout à fait apte, à sortir le grand match. Cela est loin d’être aussi simple. « Le corps fonctionne avec des rythmes de matchs ou d’entraînement. Le fait de ne pas jouer engendre une perte de rythme, de repères techniques, de la capacité à engranger la prise d’information. Tout est basé sur le rythme de course et d’impact. Lorsqu’on n’a pas joué depuis un certain temps. Il faut réapprendre tous ces repères » conclut Gilbert Gascou. Voila pourquoi, tous les joueurs de rugby ont tant envie de jouer, c’est quasiment physiologique. En tout cas, pour la venue du Stade Toulousain, samedi, tous sont partants…. C’est bon signe.
Rémi-Constant BELREPAYRE

SAMEDI (20h30) : Montauban-Toulouse, le leader n'a pas peur de grand chose
Toulouse semble intouchable malgré les épines qui jonchent son chemin. Une défaite seulement (à Clermont, avec un point de bonus) pour huit victoires, le bilan des Toulousains impressionne d'autant plus que, ni les blessés (Fritz, Jauzion, Albacete, Millo-Chluski, Poitrenaud...), ni l'absence des internationaux (Dusautoir, Heymans, Elissalde, Clerc, Servat) ne semble entamer la confiance de la troupe de Guy Novès, victorieuse de Montpellier avec le bonus offensif et dont l'avance en tête du classement s'est encore accentuée (neuf points sur Clermont). Le très court voyage à Montauban ne traumatise donc pas plus que cela un Stade Toulousain qui a remporté ses cinq derniers matches à Sapiac où les Vert et Noir sont néanmoins invaincus cette saison.

S. Fauqué : « Objectif maintien »Cinquième du Top 14, Montauban s'apprête à recevoir le leader, l'ogre toulousain. Si le Stade Toulousain semble maîtriser son sujet plus que jamais, les Montalbanais auront beaucoup d'arguments à faire valoir dans un derby explosif. Invaincu à Sapiac cette saison, Montauban a déjà accroché le scalp du Stade Français et rêve d'un nouvel exploit. Mais Sébastien Fauqué, le capitaine montalbanais, sait que le combat sera rude.






Rugby Hebdo : Après un match délicat face à l'Usap (perdu 23-3), vous affrontez Toulouse. Et pourtant, c'est peut-être le meilleur moment pour les jouer ?
Sébastien Fauqué : C'est sûr qu'entre le tournoi et les blessés ils sont un peu diminués mais avec l'effectif que possède actuellement le Stade toulousain, ils n'auront aucun mal à construire un groupe de qualité. Ce sera quand même un match très, très dur pour nous. On verra après le match, mais je ne suis pas sûr qu'il y ait un bon moment pour jouer Toulouse.

RH : Vous avez quand même quelques arguments à faire valoir. Vous commencez à avoir l'expérience du Top 14 où vous avez toujours bien figuré depuis votre retour...
SF : Il n'y a pas de secret. D'abord, nous essayons de maintenir l'effectif le plus stable possible. Nous travaillons beaucoup sur la continuité de la saison qui a vu notre accession au Top 14. Une dynamique s'est créée et nous essayons de la maintenir. Pour l'instant cela nous réussi plutôt bien.

RH : On constate surtout une bonne homogénéité dans tous les secteurs du jeu...
SF : Pour exister à ce niveau, c'est indispensable d'avoir une grosse défense. C'est le premier point à travailler. Après, on essaie de produire du jeu, de faire pas mal de lancements. Actuellement, cela marche assez bien. Nous arrivons à marquer des essais et à nous faire plaisir. Le résultat est là donc pour l'instant tout va bien. Et puis nous arrivons à avoir un bon lien entre les avants et les trois-quarts. Tout le monde est concerné par le projet de jeu.

RH : La défaite face à l'Usap est digérée ?
SF : C'est vrai que c'est notre défaite la plus lourde de la saison. Mais le score ne reflète pas vraiment le match. Nous avons fait une bonne partie mais nous prenons deux essais sur deux fautes au pied. Mais nous n'avons pas été en danger sur des attaques individuelles. Nous avons décortiqué cette partie pour éviter de faire les mêmes erreurs face à Toulouse.

RH : Avec les bons résultats qui s'enchaînent et une invincibilité à domicile, est-ce que vous avez revu les ambitions à la hausse ?
SF : Non, nous sommes toujours fixés sur le maintien. Notre classement est flatteur mais provisoire. Le moindre faux pas peut nous faire sombrer. Nous n'avons toujours pas perdu à Sapiac mais nous n'avons pas la même réussite à l'extérieur. Donc nous ne visons pas autre chose que le maintien. Si tout continue à bien s'enchaîner, on verra en cours de saison mais là c'est encore trop tôt.

Propos recueillis par Bertrand Lagacherie

MONTAUBAN - STADE TOULOUSAIN : 23 ANS D'ABSTINENCE.
La dernière victoire montalbanaise sur les joueurs du Stade Toulousain, en match officiel, remonte, au dimanche 3 février 1985. 23 ans déjà ! Les numéros de téléphone n’avaient que six chiffres et personne ne pensait à l’explosion des portables. Ce jour-là, le quinze entraîné par Louis Blanc allait s’imposer par 16 à 12. Deux essais de Serge Clèdes et Eric Fourniols, une pénalité et une transformation de Michel Barrau et un drop de William Marty, contre trois pénalités de Lopez et un drop de Philippe Rougé-Thomas pour les stadistes. Une victoire obtenue, au prix d’une opiniâtreté et d’un esprit de sacrifice héroïque durant tout le match et plus particulièrement les dernières minutes des coéquipiers d’Eric Blanc. Les Sapiacains allaient, cet après-midi là, devant des tribunes pleines, inscrirent deux essais, le premier par Serge Clèdes venu comme une fusée récupérer un ballon donné à suivre par Eric Fourniols. Le champion montalbanais du 100 mètres sprinta sur une demie longueur de terrain devant un stade en délire. Eric Fourniols récupérant un ballon perdu par Guy Novès pour le second. Un match des plus serrés, puisqu’en fin de première mi-temps, le Stade Toulousain aurait pu lui aussi aller à l’essai si Eric Bonneval n’avait pas lamentablement oublié Guy Novès sur son aile. On retiendra surtout de ce match, l’incroyable débauche d’énergie dont firent preuve les avants Tarn-et-Garonnais pour permettre à Eric Fourniols et Serge Clèdes de rivaliser avec la ligne d’attaque stadiste internationale et aux métronomes Michel Barrau et William Marty de gérer au pied avec beaucoup de flegme le reste des débats.
PARFUM DE NOSTALGIE
En ce mois de février 1985, les « vert et noir » s’étaient présentés dans la composition suivante : Barrau ; Clèdes, Fourniols, Buis, Sarraméa ; (0) Marty, (m) Rieunau ; Porcel, E.Blanc (cap), Garrigue ; Ravier, Santos ; Delmas, Larroque et Beaudonnet avec sur le banc des remplaçants : Almèras, Bory, Péméja, Calcagno, Llopis et Vila.
Les toulousains présentaient aussi, une équipe de légende avec : Gabernet ; Rancoule, Charvet, Bonneval, Novès ; (0) Rougé-Thomas, (m) Lopez ; Mazet, Lecomte, Janik ; Giraud, G.Portolan ; C.Portolan, Santamans, Lahirle. Les remplaçants avaient pour noms : Cigagna, Krhon, Grolleau et Husson.
Des équipes au grand complet, si l’on excepte à Montauban, les absences de Jean-Charles Galan blessé et de François Espagno suspendu. Depuis, ce 2 février 1985, Montauban a toujours fait de bons matchs face au Stade Toulousain sans pouvoir lever les bras, au coup de sifflet final. 23 ans d’abstinence, c’est trop ! Comme, c’est en février que les « vert et noir » battent les « rouges » stadistes….
Rémi-Constant BELREPAYRE

Top 14 - Montauban - Toulouse

Irrésistible Stade ToulousainQui arrêtera le Stade Toulousain ? Les Montalbanais peuvent se poser la question. Défaits à domicile (12-16) pour la première fois de la saison, ils ont tout donné mais Toulouse était plus fort. Sans être extrêmement brillants, les joueurs de Guy Novès ont démontré que, même privés de leurs collègues internationaux, ils formaient une grande équipe qui savait se battre avec ses trippes. Dans un match qui était tout sauf facile le Stade Toulousain a assuré son avance au classement et sa place de leader.





Le match débutait dans de très bonnes conditions climatiques, sur une pelouse en parfait état qui allait permettre de créer du jeu. Et les Toulousains ne se faisaient pas prier avec un rapide essai de Poitrenaud (0-5) dès la troisième minute. Jauzion, incertain jusqu'à la dernière minute était bien présent sur le terrain et se montrait immédiatement dangereux pour la défense montalbanaise.

Pas assommés par cet essai inaugural, les Montalbanais reprenaient vite du poil de la bête et se ruaient à l'attaque de la forteresse toulousaine. Montauban multipliait les temps de jeu mais ne gagnait pas de terrain. Les gros de Toulouse ne laissaient rien passer et Fauqué ne pouvait que tenter un drop qui passait à côté. Deuxième possibilité d'ouvrir le score pour Montauban par Fortassin. Sa pénalité passe entre les perches et Montauban revient au score (3-5). Montauban semblait avoir trouvé une solution pour contrer le jeu toulousain, monopoliser la gonfle et avancer. Plus facile à dire qu'à faire face à la vista des trois-quarts toulousain et à la volonté de Jauzion de jouer les passe muraille.

Les mêlées étaient problématiques pour les deux formations. Si dans un premier temps le Stade Toulousain pouvait donner l'impression de laisser l'initiative du jeu à Montauban, Poitrenaud et Médard parvenaient à combiner intelligemment et à vite porter le danger dans le camp de Montauban. Sur le point de fixation, Kelleher poussait la défense montalbanaise à la faute. Courrent redonnait cinq point d'avance au Stade Toulousain (3-5) à la vingt-quatrième.

Le problème des mêlées n'était toujours pas résolu et Hasan se faisait pénaliser par M. Mené. Fortassin envoyait le ballon entre les perches et Montauban restait dans la course (6-. La touche toulousaine connaissait quelques ratés dans les lancers de Vernet Basualdo. Montauban ne parvenait pas à profiter de la mêlée qui lui était offerte et l'arbitre renvoyait les deux formations aux vestiaires au moment où la tension commençait à se faire sentir.

La partie reprenait sur le même rythme. Toulouse prenait un peu plus l'initiative mais Montauban faisait plus que résister. Il fallait une cuillère de Pelous pour stopper une percée de Cassin. Aucune des deux équipes ne voulait céder. Toulouse cherchait à développer son jeu habituel mais été gêné par la défense montalbanaise. Au terme de plusieurs temps de jeu, Montauban concrétisait enfin un temps fort par Fortassin qui passait un drop opportuniste (9-. Les Montalbanais passaient devant pour la première fois.

Alors que chacune des deux équipes semblait pouvoir l'emporter, Kelleher lançait Médard qui cadrait admirablement Cassin et Fortassin pour inscrire le deuxième essai toulousain (9-13). Toulouse reprenait l'avantage mais rien n'était encore gagné. Toulouse n'était plus qu'à un essai du bonus mais les Montalbanais ne facilitaient pas la tâche aux visiteurs. Fortassin, auteur d'un 100% au pied, permettait d'ailleurs à son équipe de recoller (12-13) suite à un plaquage en cathédrale de Mermoz sur Cassin. Courrent lui rendait la politesse suite à un maul irrésistible écroulé par la défense montalbanaise (12-16).

Les Toulousains continuaient à se montrer dangereux. Poitrenaud relançait dès que possible, Kelleher s'échappait au ras mais Jauzion commettait un en-avant qui permettait à Montauban de reprendre son souffle. Sur la fin de la période les Toulousains semblaient plus frais que leurs adversaires mais se rendaient coupables de maladresses inhabituelles et ne parvenaient pas à mettre KO une vaillante équipe de Montauban. Les esprits commençaient à s'échauffer et les Montalbanais perdaient un temps précieux en altercation plutôt que de dynamiser le jeu.

Sur une des dernières actions, Montauban formait un maul qui avançait dans le camp toulousain. Il fallait que Médard arrache le ballon des mains de Mitu pour préserver la ligne rouge. Après une dernière mêlée qui ne donnait rien, Courrent dégageait le ballon en touche et Toulouse pouvait quitter Sapiac victorieux.



Bertrand Lagacherie



A Montauban (stade de Sapiac), Toulouse bat Montauban 16 à 12 (mi-temps: 8-6)

Temps : frais

Terrain : bon

Spectateurs : 9.200 environ

Arbitre : M. Mené (Provence)

Les points :

Montauban : 3 pénalités Fortassin (15, 36, 65), 1 drop Fortassin (48)

Toulouse : 2 essais Poitrenaud (2), Médard (57), 2 pénalités Courrent (24, 68)

Les équipes :

Montauban : Fortassin - Audrin, Avramovic (Smith, 67), Jahouer, Cassin (Jonnet, 73) - (o) Fauqué (cap), (m) Garcia (Mitu, 73) - Diarra (Soldan, 65), Raynaud, Caballero - Murray, Chezal (Rolland, 58) - Lemoine (Blanco, 69), Traversa (Arganèse, 60), Henn

Toulouse : Poitrenaud - Médard, Kunavore (Mermoz, 55), Jauzion, Donguy (Du Toit, 65) - (o) Courrent, (m) Kelleher - Maka (Nyanga, 58), Sowerby, Bouilhou (cap) - Millo-Chlusky (Lamboley, 72), Pelous - Hasan, Vernet-Basualdo (Lacombe, 74), Human (Montes, 66)

avec AFP

Montauban : Rolland fataliste


Montauban ne s'est incliné que de quatre points (16-12), samedi contre Toulouse, mais le deuxième ligne Matthias Rolland estime que son équipe aurait pu éviter certaines erreurs.



Matthias Rolland constate l'écart entre Montauban et Toulouse. Le deuxième ligne a en effet regretté les erreurs commises par son équipe. « Il n'a pas manqué grand-chose. Nous avons fait des erreurs qui se paient cash contre des grandes équipes comme Toulouse. Nous ne sommes pas loin, mais le résultat témoigne de la maîtrise des Toulousains », a ainsi lâché le joueur au micro de Canal + Sport.


Toulouse : Nyanga réaliste


Toulouse s'est imposé contre Montauban (16-12), samedi. Pourtant le troisième ligne international, Yannick Nyanga considère ce match comme une rencontre mitigée.



Yannick Nyanga ne fanfaronnait pas à l'issue de la victoire de Toulouse à Montauban (16-12). « Ça s'est joué sur la solidarité. Nous avons fait un match mitigé et beaucoup d'erreurs. Nous sommes contents de nous imposer parce qu'il s'agissait d'un déplacement périlleux », a ainsi expliqué le troisième ligne international au micro de Canal + Sport.

P.T.