TOURNEE EN AUSTRALIE

Bleus : Lundi matin à Paris


Le XV de France, battu samedi par l'Australie (10-40), quittera Brisbane dimanche en fin de matinée pour regagner Paris.



Les 26 joueurs décolleront vers 10h00 locales (02h00 françaises) de l'aéroport de Brisbane à destination de l'aéroport international de Sydney. De là, les Bleus gagneront Paris avec une escale de cinq heures à Singapour. Après dix-sept jours de tournée estivale et une saison harassante l'heure est aux vacances.

[b]Incohérentes tournées[Les Bleus trop tendres
Les Bleus pris de vitesse
Le XV de France est en vacances. Mais à quel prix ? Les deux dernières tournées estivales ont été un fiasco. Entre Coupe du monde, Coupe d’Europe, Top 14 et tournées, c’est le rugby qui risque gros.

Président de la LNR pour encore quelques mois, Serge Blanco rêve de supprimer les tournées pré et post-Coupe du monde. Et pour cause. Celle de 2007 en Nouvelle-Zélande et celle de cette année en Australie lui donnent raison à 100%. Car même avec les demi-finalistes, on voit mal comment le XV de France aurait fait, après une saison de plus d'un an, pour l"emporter aux antipodes. Alors sans les demi-finalistes...

"Je n'envisage pas de prendre deux fois cinquante points" , avait déclaré Marc Lièvremont avant de prendre place dans l'avion. Mais les valises qu'il avait prévues sont juste assez grandes pour accueillir tous les points ramassés en deux matchs. Amer, le sélectionneur tricolore déclarait : "On montre les limites du fonctionnement à la française. Pour ne parler que du capitaine Lionel Nallet, une saison à 53 semaines, ce n'est vraiment pas possible. Il y a des satisfactions collectives par rapport au courage de l'équipe, individuelles aussi. Mais il y a quand même pas mal d'abattement. Même si avant le match, on veut se persuader, car on est des compétiteurs, que tout est possible, malgré tout les Australiens nous ont ramenés devant notre réalité, qui est difficile à assumer." Pourtant il avait constitué un bon groupe et décidé de lancer des jeunes dans le grand bain. Au niveau de l'état d'esprit, rien à redire. Au terme de ces deux rencontres, il semblerait même que, malgré un jeu inconsistant, il faut l'admettre, le XV de France ait retrouvé une mêlée. Mais comme l'ont rapporté ceux qui ont déjà vécu la tournée en Nouvelle-Zélande, être ainsi envoyés au carton est plutôt traumatisant.

177 points en quatre matchs

Ils ne l'admettront peut-être pas par pudeur ou tout simplement par orgueil, mais Sébastien Chabal, Sébastien Bruno, Benjamin Thiery, Benjamin Boyet ou encore Fulgence Ouedraogo ont vécu deux tournées infernales. Pour l'arrière biarrot qui compte quatre sélections - toutes lors de ces deux périples lointains -, le passage chez les Bleus pèse exactement 177 points (42-11 et 61-10 en Nouvelle-Zélande ; 34-13 et 40-10 en Australie). Lourd. Très lourd.

Même si le staff tricolore a souligné qu'il n'y aurait pas de perdants sur cette tournée, force est de constater que si. De ces tournées improbables, incohérentes aussi par la faute du calendrier national, personne n'y gagne. Pour ne pas dire que tout le monde y perd : joueurs, entraîneurs, même les stades ne font pas le plein... Et que dire de l'image du rugby ? Alors oui, pour ses derniers mois d'exercice, Serge Blanco doit mener ce combat. Et s'il n'est pas gagné en décembre, ses successeurs devront le poursuivre. Le problème ne se posera pas l'an prochain avec un rythme "plus décent" réhabilité. La tournée débutera en effet après la finale du Top 14, le 12 juin. Mais quatre ans, ça passe vite et la prochaine Coupe du monde (2011 en Nouvelle-Zélande) mettra de nouveau le rugby français face à ses incohérences.

Rugby - Tournée - Les réactions
Marc Lièvremont (entraîneur du XV de France): «Ça s'est joué très vite. Face à une équipe aussi expérimentée, être menés 10 à 0 au bout de sept minutes de jeu devenait extrêmement compliqué, tant les Australiens étaient réalistes. De l'autre côté, nos jeunes français furent, certes, courageux mais extrêmement naïfs. C'est énormément frustrant devant l'investissement des joueurs et devant le public australien car il n'y a pas photo. On montre les limites du fonctionnement à la française. Pour ne parler que du capitaine Lionel Nallet, une saison à 53 semaines, ce n'est vraiment pas possible (...) Il y a quand même pas mal d'abattement. Même si avant le match, on veut se persuader, car on est des compétiteurs, que tout est possible, malgré tout les Australiens nous ont ramenés devant notre réalité.»

Lionel Nallet (capitaine du XV de France): «je ne suis pas abattu. Déçu, oui, car c'est deux défaites. Pour tous les joueurs, c'est toujours décevant de perdre les matches. Les joueurs ont été assez exemplaires sur l'ensemble du séjour où ça s'est très bien passé, on a bien rigolé. Les entraînements étaient sérieux. Tout le monde s'est engagé. Après sur le terrain, on a eu quelques mauvais choix qui nous ont coûté cher.»

Fulgence Ouedraogo (3e ligne du XV de France): «On n'a pas mis tout ce qu'il fallait pour rivaliser face à cette équipe d'Australie. On a voulu attaquer alors qu'il aurait fallu se dégager, on a commis trop d'erreurs pour rivaliser. On leur donne trop de points, c'est nous qui gâchons un peu le match (...) Je pense que la fatigue a joué, et aussi un peu l'arbitrage, parfois un peu incompréhensible à mon sens.»

Sébastien Bruno (talonneur du XV de France): «Ça a été assez dur. Ils ont été physiques à l'impact. On a essayé de les provoquer, d'aller les chercher mais en défense, ils ont répondu présent. On a rebondi à chaque fois, on a reculé, ils nous ont ralenti les balles. On a pris des contres, des pénalités. Cela fait qu'en première mi-temps le score a été assez large alors qu'on n'avait pas trop défendu et qu'ils n'avaient pas été trop dangereux en attaque. On a laissé beaucoup d'énergie en soutien en reculant. Ils ont été bons dans leur jeu au pied. On a voulu contre-attaquer mais on l'a payé physiquement. On a explosé sur la fin, on était nombreux à avoir des crampes.»

Benjamin Thiéry (arrière du XV de France): «Je suis content d'avoir offert ça (Ndlr : l'essai) à François après la quinzaine qu'on a passée ensemble. J'ai préféré cette tournée d'un point de vue sportif et humain. En Nouvelle-Zélande, on n'a fait que défendre. Là, on a eu des opportunités offensives, même si on a subi un peu physiquement. Je ne me sens pas abattu, j'ai envie de continuer à travailler. Cela passe par le travail en club. Comme dit Robbie Deans, on a besoin de vacances !»

Robbie Deans (entraîneur de l'Australie): «Je pense que les Français ont besoin de vacances. Je ne le dis pas d'une manière péjorative car ils ont tout donné physiquement, mais leur année a été longue. Nous nous sommes améliorés à chaque semaine et ce qui est plaisant, c'est que nous n'avons pas perdu d'un côté ce que nous avons gagné de l'autre. Nous allons panser nos plaies et former un groupe pour les Tri-Nations et nous sommes vraiment conscients que ce sera d'un autre niveau.» (Avec AFP)

Bleus : Boyoud et Harinordoquy cités



Renaud Boyoud et Imanol Harinordoquy sont cités à comparaître pour des faits survenus lors du test contre l'Australie, samedi.



Suite à la lourde défaite face à l'Australie (40-10), samedi, deux joueurs français, Renaud Boyoud et Imanol Harinordoquy, ont été cités à comparaître pour de faits survenus lors du dernier test contre les Wallabies. Les motifs de cette citation n'ont pas encore été révélés mais le pilier et le troisième ligne de l'équipe de France devront se présenter, dimanche à 8h00 heure locale au siège de la Fédération du Queensland.

V.D.

Les pieds sur terre

Après une semaine de préparation axée sur le jeu et la récupération, les espoirs de victoires de l’équipe de France ont été rapidement balayés par une équipe australienne réaliste devant la naïveté et la fatigue des Français.

Les espérances des Bleus avant le deuxième test-match avaient presque convaincu qu’un exploit était réalisable à Brisbane. Dix minutes après l’entame de la rencontre, le réalisme australien avait douché les quelques espoirs de la jeune bande à Lièvremont. « Ca s'est joué très vite, a regretté l’entraîneur des Bleus à la fin du match. Face à une équipe aussi expérimentée, être menés 10 à 0 au bout de sept minutes de jeu devenait extrêmement compliqué, tant les Australiens étaient réalistes. » Le passage à vide connu une semaine plus tôt en seconde période est apparu encore plus prématurément à Brisbane. Dépassés physiquement dès l’entame de match, les coéquipiers de Lionel Nallet ont largement subi. Résultat, un match plié à la mi-temps avec 23 points de retard (26-3).

Comme une semaine plus tôt, l’équipe de France a tout de même produit du jeu. Avec 70% de possession de balle, les Français ont mené le jeu mais de façon inorganisée. Les Wallabies, déjà assurés de la victoire, ont profité de ce manque de réussite et d’initiatives pour gérer le match. « La possession ne sert à rien s'il n'y a pas de cohésion dans l'utilisation, s'il n'y a pas d'alternance, s’est plaint Marc Lièvremont. On a été encore une fois catastrophiques dans le jeu au pied. » A l’image d’un François Trinh-Duc trop friable en charnière, l’équipe de France a tenté sans percussion. Déjà émoussés une semaine plus tôt, les Bleus ont porté sur leurs épaules le lourd poids d’une saison extrêmement fatigante, débutée il y a presque deux ans pour les mondialistes. La longueur d’une saison remise en cause par Lièvremont. « Nos jeunes français furent, certes, courageux mais extrêmement naïfs. C'est énormément frustrant devant l'investissement des joueurs et devant le public australien car il n'y a pas photo. On montre les limites du fonctionnement à la française. Pour ne parler que du capitaine Lionel Nallet, une saison à 53 semaines, ce n'est vraiment pas possible. »

Reste que tout n’est évidemment pas à jeter dans ce voyage en Australie. De la découverte de Palisson à la création d’un groupe qui a bien vécu ensemble, plusieurs motifs de satisfaction sont à garder. « Les joueurs ont été assez exemplaires sur l'ensemble du séjour où ça s'est très bien passé, on a bien rigolé, a déclaré Lionel Nallet, le capitaine. Les entraînements étaient sérieux. Tout le monde s'est engagé. Après sur le terrain, on a eu quelques mauvais choix qui nous ont coûté cher. » Malgré la lourde défaite, les Bleus vont pouvoir se reposer après une saison harassante. « Je pense que les Français ont besoin de vacances, a aussi remarqué Robbie Deans, l’entraîneur de l’Australie. Je ne le dis pas d'une manière péjorative car ils ont tout donné physiquement, mais leur année a été longue. » A deux semaines de ses débuts au Tri-Nations, l’Australie ne connaît pas ce problème avec une condition physique qui monte crescendo. A chacun ses préoccupations.

Boyoud et Hari suspendus
Le pilier du XV de France Renaud Boyoud et le 3e ligne Imanol Harinordoquy, cités après le match face à l'Australie pour coups de poing sur James Horwill, ont été supendus 3 semaines chacun. Leur sanction débutera au 1er août, ils ne manqueront donc pas la reprise du Top 14 le 28.

Bleus : Lièvremont se lâche


Marc Lièvremont a attendu la fin de la tournée en Australie pour lâcher ses quatre vérités au rugby français. Le sélectionneur fustige le manque de préparation aux compétitions internationales des jeunes joueurs français.



Après avoir tenu un discours policé pendant deux semaines, Marc Lièvremont s'est lâché à l'issue du deuxième test-match perdu face à l'Australie (40-10), samedi. Il a expliqué les raison de l'échec des Bleus. « Un trop grand nombre de matches dans la saison, la médiocrité du Top 14. Ca, on ne me l'enlèvera pas, a-t-il déclaré à l'AFP. On veut être consensuel mais le championnat est long, il crève les mecs, il ne prépare absolument pas au niveau international. Il est médiocre au niveau des intentions de jeu même si ça n'a pas empêché des phases finales exceptionnelles. »

Selon l'ancien entraîneur de Dax, seule la France ne prend pas de mesures pour se préparer aux évolutions du rugby. « Les matches sont de plus en plus intenses, poursuit l'entraîneur. Avant, il n'y avait pas la Coupe d'Europe. Les temps de jeu d'il y a dix ans et ceux d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes. On est de moins en moins bien lotis et en face, les mecs s'organisent: les Anglais, les franchises galloises et irlandaises... tout le monde prend de l'avance, sauf nous. » Des déclarations qui vont une nouvelle fois remuer le rugby tricolore.

Bleus : De retour à Paris




Les Bleus, battus à deux reprises par l'Australie, sont arrivés à Paris lundi matin.



Les joueurs et l'encadrement du XV de France sont arrivés à Paris lundi matin vers 11 heures. Battus à deux reprises par les Wallabies à Sydney et Brisbane, les Bleus vont désormais pouvoir profiter de leurs vacances. Enfin !

sur le coup, Lièvremont a été d'une incompétence !!

faire rentrer Caballero a 7 min de la fin c'est dégeulasse au vue de la splendide saison qu'il vient de réalisé !

mais malgré ces 7 min il a réalisé plus de plaquage(e nen loupant aucun) que certains qui ont fait min 60 mn !