MTGXV BOURGOIN

Trois gros blessés
En plus d'une déculottée (57-3), Bourgoin a ramené de Leicester trois blessés importants. Julien Frier, qui revenait tout juste à la compétition, s'est donné une entorse à la cheville aggravée d'une fissure du péroné. Aurélien Diotallevi s'est cassé le pouce. Enfin, Mike Prendergast souffre d'une fracture du sternum. Ces trois joueurs seront absents entre quatre et six semaines et ne devrait donc pas revenir à la compétition avant avril.

MONTAUBAN - BOURGOIN
Terrain: Christophe Berdos
Touches: Patrick Bellet, Claude Tajan, Emmanuel Rosich, Helian Cavalie
Délégués: Georges Bantoure, Serge Marzullo
Juges d’en but: Jérôme Lamirand, Nicolas Datas

MONTAUBAN en force ! face aux laboureurs de BourgRoin ! huick huick !

MONTAUBAN PAS DANS L’IMPASSE

BIEN QUE SUR UNE SÉRIE DE SIX MATCHES SANS VICTOIRE, LE MTG XV NE LÂCHE JAMAIS RIEN.
SES RÉSULTATS LE PROUVENT.

LA LECTURE DES RÉSULTATS de la quatrième journée du Challenge européen, les supporters de Montauban ont dû être étonnés par l'ampleur de la défaite concédée à Newcastle: 35-0. Fanny, donc, pour le MTG XV ! Dans un premier temps, cela peut sembler banal en ce qui concerne la petite Coupe d'Europe, compétition communément délaissée par une bonne partie des clubs. Mais, à Montauban, cette large défaite est une première cette saison. La simple relecture des résultats des promus confirme la belle constance du club. Témoin: le plus gros écart enregistré en Top 14,13 points, date de la défaite à Bourgoin lors de la quatrième journée. « Et encore, on a failli prendre le bonus à la dernière seconde », se souvient le trois-quarts centre Jean-Philippe Viard. Le bilan comptable présente également deux revers honorables: à Clermont (11 points d'écart) et Toulouse (9 points d'écart), les autres rencontres de Championnat se situant dans une fourchette oscillant entre 1 et 6 points. Seule la première journée déroge à cette règle avec quarante points infligés à Narbonne à Sapiac (41-20). Ces chiffres sont symptomatiques du comportement de Montauban cette saison. Cette équipe joue son rugby à Sapiac et l'exporte aussi bien à Toulouse, Bourgoin ou Clermont. Les équations complexes concernant la lutte au maintien ne sont pas dans les gènes de Laurent Travers et de Laurent Labit, les entraîneurs. Pas de calcul alambiqué, de spéculation sur la victoire à la maison ou d'inventaire de bonus. Le Top 14 se mérite à chaque rencontre. En un mot, il n'y a pas ce qu'on qualifie complaisamment d'impasse. Jean-Philippe Viard, transfuge de Narbonne à l'intersaison, apprécie le discours des chefs : « C'est une véritable aubaine pour les joueurs. II n'y a pas de double langage avec des matches plus ou moins désignés à l'avance. On prend les rencontres les unes après les autres. On travaille dès le lundi sur le prochain adversaire, vidéo, entrainement, etc. Le jour du match on joue à fond avec l’équipe choisie. C’est très sain.Pour moi c’est ça la compet’ se donner à fond à chaque sortie pour gagner.»Mais du coup, ce petit 35-0 fait un peu désordre. Serait-ce une exception, un relâchement en vue des obligations à venir ? L'absence d'objectif dans ce Challenge obligerait les Montalbanais à lâcher du lest ? Le centre monte au créneau : « Ce n'est pas dans nos habitudes. On a joué ce match sans calcul. Simplement pour être bons et gagner. On n'a pas voulu taper les pénalités, car on voulait revenir au score le plus vite possible. Le scénario ne nous a pas été favorable. À la sortie, on prend cher. »

DANS CETTE OPTIQUE, JUSTEMENT, les entraîneurs de Montauban n'avaient pas galvaudé cette rencontre, « On ne l'a jamais fait,on ne le fera pas! C'est le meilleur moyen pour se mettre la tête à l'envers », estime Laurent Travers, un brin remonté. La lecture de la compo suffira pour s'en persuader avec la présence des Caballero, Soldan, Fauqué, Viard, Jahouer, Cassin, Rolland, Henn ou Raynaud, bref que des titulaires en puissance. « Justement, il n'y pas de joueurs indispensables, explique Sébastien Fauqué, le buteur. C'est pour ça qu'on dit toujours, chez nous: il ne manque personne, on joue toujours à quinze. Notre effectif est donc très homogène. Les gars qui rentrent d'un week-end à l'autre ont tous envie de prouver leur valeur. » Seulement trente-six joueurs utilisés jusqu'à présent, le plus faible total du Top 14 « parce que notre groupe n'est pas extensible non plus », admet L. Travers. Dans un Championnat aussi dense, cette « philosophie » du jeu » n'est - elle pas un brin risquée en vue du sprint final, lorsque les joueurs auront tous plus de vingt-cinq matches au compteur ? Une dépense d'énergie aussi importante lors de chaque sortie peut engendrer une baisse de forme, dans les jambes comme dans les têtes. Laurent Travers: « On fera le compte lors de la dernière journée. Notre objectif est le maintien, on s'y tiendra sans renier notre état d'esprit. £t puis, jouer au rugby ne peut pas être fatigant moralement. C'est justement lorsqu'on ne fait rien que cela devient insupportable. Surtout dans les tronches. » Montauban est séduisant ballon en main, ce qui en fait une équipe imprévisible. « Elle est très dangereuse. Je le savais déjà après le match aller. Je l'ai encore constaté après son match contre Clermont », analyse Benjamin Boyet, prochain adversaire à Sapiac. Ce n'est pas non plus Agen, Narbonne ou Montpellier qui diront le contraire. Ces clubs ont eu toutes les peines du monde à se défaire de Montalbanais frondeurs au terme de rencontres à suspense (Agen 13-9, Montpellier 19-17, Narbonne 37-33).

UNE ÉQUIPE JOUEUSE et accrocheuse, qui sait faire déjouer ses adversaires. Le Stade Français s'en souvient encore. Leader invaincu, il était sorti du match après avoir reçu des cartons, rouge pour Martin et jaune pour Auradou. Pas un hasard: Montauban est l'équipe qui provoque le plus de jaunes chez les opposants (15). Laurent Travers a une explication: « Comme on ne lâche jamais rien, les équipes sont parfois surprises. Elles perdent un peu de leur sérénité. » À l'heure actuelle, Montauban reste sur six journées sans victoire en Top 14. Coincés en milieu de tableau (8e) les promus aimeraient bien interrompre cette mauvaise série. « Le groupe est concerné et solidaire, il faut garder notre état d’esprit, celui de jouer sans arrière pensée », lance comme une consigne Sébastien Fauqué. Pour les joueurs, c’est sûr , Montauban n’est pas dans l’impasse.
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Et des nouvelles des joueurs:

Etcheverria diminué, Frost en jambes
Rowan Frost, qui a joué le week-end dernier avec les espoirs, et Lyonel Vaïtanaki, ont participé normalement à l'entraînement d'hier. Hormis Patrick Blanco, qui reviendra en janvier, la ligne d'avants est au complet. De bon augure avant le gros combat face à Bourgoin. Seuls deux arrières connaissent des pépins physiques. Adrien Figueiredo, touché contre Newcastle à Sapiac, souffre d'une fracture de l'apophyse. Il est écarté des terrains durant un mois. Mickaël Etcheverria est lui au repos pour une béquille. Le staff médical va suivre l'évolution de sa petite blessure au fil des jours. Les Montalbanais se sont entraînés séparément le matin. Les trois quarts ont notamment effectué des petites oppositions entre eux. Une ligne arrière était composée de Jean-Emmanuel Cassin[/b[b]], Sylvain Jonnet, Rida Jahouer, Sébastien Fauqué, Ryan Smith et Myke Pyke. Sera-t-elle utilisée samedi face à Bourgoin ? La recrue canadienne honorerait ainsi sa première titularisation sous les couleurs sapiacaines.

Un groupe pléthorique
Les rugbymen sapiacains ont effectué, hier matin, une grosse séance de vidéo: Au programme pour les avants, les touches et les mêlées de Bourgoin. On le sait la rencontre risque d'être très engagée et virile, le pack isérois est réputé très costaud. Les avants montalbanais ont ensuite appliqué sur le terrain ceux qu'ils ont décelé sur le petit écran. Ils ont récité leurs gammes en conquête. Les trois quarts ont eux aussi visionné les combinaisons de la ligne arrière de Bourgoin. Ils ont ensuite travaillé sur le terrain.
L'après-midi, une séance collective était effectuée: un groupe de vingt-cinq joueurs y participait. On notait les absences de Braam Immelman, Nicolas Brigoni, Tony Testa, Avto Kopaliani, Ibrahim Diarra et Damien Duffau. On peut penser qu'ils ne figureront pas dans les vingt-deux joueurs couchés sur la feuille de match samedi face à Bourgoin.

Le groupe


HEN ARGANESE LEMOINE

FROST ROLLAND


RAYNAUD SOLDAN CABALLERO


MITU FAUQUE


CASSIN JAHOUER SMITH PYKE


JONNET


Remplaçant BALAN SA TRAVERSA BADO CLARKIN GARCIA CECH ou VIARD

Montauban ne lache rien
Montauban, qui entendait rester maître sur sa pelouse pour faire un grand pas vers le maintien, a battu Bourgoin (26-17) venu pour se replacer dans la course aux demi-finales lors de la 17e journée du Top 14 de rugby.




Bourgoin dominait nettement la première mi-temps sans pour autant parvenir à tuer le match. Cette domination berjalienne aboutissait à un essai de Jooste (11) sur renversement d'attaque. Auparavant, Montauban et Bourgoin avaient offert un véritable festival de drops de leurs buteurs respectifs Sébastien Fauqué et Benjamin Boyet (3 lors des 4 premières minutes).

Autant Bourgoin avait maîtrisé sa première mi-temps, autant la seconde allait être à l'avantage des coéquipiers de Sébastien Fauqué, avec la réussite en plus.

C'est presque naturellement que le Montalbanais Jean-Emmanuel Cassin (55) se trouvait à la conclusion d'une percée de Sylvain Jonnet et que Rida Jahouer faisait parler sa vitesse et son sens de l'esquive pour un essai de 60 mètres (68).

Bourgoin était récompensé de ses efforts en fin de match grâce à un essai de Coetzee (76) qui ne pouvait cependant plus changer le cours du jeu. Avec cette victoire, Montauban fait un grand pas vers le maintien et, de son côté, Bourgoin devra continuer à batailler pour viser la qualification.





Spectateurs: 6000 environ

Arbitre: M. Berdos (Ile-de-France)

Les points:

Montauban: 2 essais Cassin (55) Jahouer (68), 2 transformations Mitu, 1 pénalité Mitu (46), 3 drops Fauqué (2, 4, 62)

Bourgoin: 2 essais Jooste (11) Coetzee (76), 2 transformations Boyet, 1 drop Boyet (1)

Exclusion temporaire:

Bourgoin: Del Fava (46, brutalité)

Les équipes:

Montauban: Jonnet - Pyke, R. Smith, Jahouer, Cassin - (o) Fauqué (cap), (m) Mitu - Raynaud, Soldan (Clarkin, 40), Caballero - Frost (Bado, 52), Rolland - Lemoine (Sa, 57), Arganèse (Traversa, 57), Henn (Balan, 63)

Bourgoin: Denos - Nicolas, Boussès, R. Coetzee, Coux - (o) Boyet, (m) M. Forest (Parra, 57) - Bonnaire (cap), Jooste, Monzeglio - B. Williams, Del Fava (Fèvre, 57) - Cardinali (Sourgens, 49), Vigneaux (Cabello, 49), Milloud (Kinchagishvili, 67)

MONTAUBAN PREND SA REVANCHE SUR BOURGOIN;

A Sapiac : Montauban Tarn-et-Garonne XV bat CS Bourgoin Jallieu par 26 à 17 (mi-temps : 6 à 10).

Pour Montauban : 2 essais Cassin (55e), Jahouer (68e) ; 3 drops Fauqué (2e, 4e, 62e) ; 1 pénalité (46e) et 2 transformations Mitu.

Pour Bourgoin : 2 essais Jooste (11e), Coetzee (76e) ; 1 drop (1e) et 2 transformations Boyet.

Arbitre : M.Berdos (Ile de France).

MONTAUBAN : Jonnet ; Pyke, Smith, Jahouer, Cassin ; (0) Fauqué (cap), (m) Mitu ; Raynaud, Soldan (Clarkin 40e), Caballero ; Frost (Bado 52e), Rolland ; Lemoine (Sa 57e), Arganèse (Traversa 57e), Henn (Balan 63e).

BOURGOIN : Denos ; Nicolas, Bousses, Coetzee, Coux ; (0) Boyet, (m) M.Forest (Parra 57e) ; Jooste, Bonnaire (cap), Monzeglio ; Del Fava (Fèvre 57e), Williams ; Cardinali (Sourgens 49e), Vigneaux (Cabello 49e), Milloud (Khinchagishvili 67e).
Carton jaune : Del Fava (46e).

Montauban a su prendre sa revanche du match aller (défaite 33-22 à Pierre Rajon) dans ce match de milieu de tableau du Top14 où les deux équipes avaient une envie manifeste de s'imposer : Bourgoin dans l'optique d'une qualification aux phases finales et Montauban pour faire un nouveau pas vers son maintien, seul objectif de la saison.
En première mi-temps, les visiteurs prennent nettement le jeu à leur compte et dominent territorialement les débats la plupart du temps. D'entrée de jeu, un festival de drops permit aux spectateurs de se réchauffer les mains et de dérider la grisaille amplifiée par un brouillard tenace. Tout naturellement, les Berjalliens vont finir par concrétiser cette nette domination. Sur un renversement d'attaque leur troisième ligne Wessel Jooste, dernier servi en position d'ailier marque un essai en coin. Montauban souffre, résiste, plie mais ne casse pas. C'est peut-être là, dans la difficulté, que les Tarn-et-Garonnais vont gagner leur match.
CHANGEMENT DE TON.
Dès le retour sur la pelouse, on vit que Montauban n'avait plus envie de s'en laisser conter. Une première initiative de la nouvelle recrue canadienne Mike Pyke échouera d'un rien sur un ballon donné à suivre au pied. Grégory Arganèse se faufile dans un trou de souris au sortir d'une touche quelques instants plus tard et enfin, Sylvain Jonnet l'imite sur l'aile opposée, cadre le dernier défenseur pour trouver l'ouverture victorieuse qui voit Jean-Emmanuel Cassin inscrire le premier essai. Rida Jahouer (l'homme du match), l'ancien berjallien, fera parler sa classe et sa pointe de vitesse en laissant de marbre la défense adverse comme tétanisée par le froid pour un essai personnel de 60 mètres. Véritable cadeau de Noël !
Montauban avait gagné son match. Le dernier essai de Bourgoin ne sera finalement qu'anecdotique. Une victoire qui rapproche un peu plus Montauban de son objectif : le maintien!
Rémi-Constant BELREPAYRE

Des Sapiacais aux deux visages

Frileux et empruntés en première mi-temps, les Tarn-et-Garonnais ont retrouvé leurs vertus pour mettre à la raison des Berjalliens, à leur tour hors sujet.

Serge MANIFICAT, envoyé spécial

Neuf mille âmes à Sapiac, samedi. sur le coup de 18 h 30, dans la nuit froide, le brouillard, l'huumidité. Toutes transies mais heureuses quatre-vingts minutes plus tard quand leurs protégés levèrent les bras, avec ce doux goût de la victoire retrouvée.

Loin d'être évidente pourtant à la pause. Car menés 6-10, les Montalbanais avaient bredouillé leur rugby, incapables de tenir le ballon, le rendant trop souuvent. n'assurant ni conquêtes, ni enchaînements. Pas vraiment rassurant. ils avaient certes mené grâce à deux drops de leur capitaine Sébastien Fauqué, insscrits dans les quatre premières minutes, répondant à Benjamin Boyet qui avait ouvert la marrque de la même façon dès le coup d'envoi.

Bourgoin, sans trop d'appétit. mais plus structuré sur ses bases, avait logiquement pris la tête, par un essai de son troisième ligne aile Wessel Jooste. Les Isérois semblaient alors tenir en respect un adversaire jusque-là hors du coup et paraisssant gamberger. Que se passa-t-il alors dans les vestiaires des deux équipes? «Nous nous sommes dit qu'il fallait jouer chez eux, ne pas faire de fautes », diront les Berjalliens après le match. «Nous leur avons dit de bien faire ce qu'ils savaient faire, de revenir aux ballons portés », dira Laurent Travers de son côté.

_INFÉRIORITÉ NUMÉRIQUE Sauf que le CSBJ fut loin d'appliquer ses propres préceptes. Quatre fautes en trois minutes et impossibiliité chronique de s'installer dans le camp d'en face quand le MTG XV sut recentrer son jeu dans l'axe, avancer debout. torrdre même Bourgoin en mêlée, bref déstabiliser la défense des Ciel et Grenat.
Les bourdes, les hommes de Christophe Urios en commirent trop, comme Del Fava coupable de fautes répétées qui obligea son équipe à jouer en inférioriité numérique. Par conséquent. Cassin marqua d'abord suite à un ballon arraché à Boyet dans un regroupement. Jonnet filant le long de la ligne pour l'offrande à son ailier.

Puis, sur une autre récupéraation, Jahouer fit parler la pouudre, trouant plein fer sur cinnquante mètres la défense iséroise. Coetzee sauva l'honneur tardif de Berjalliens pour lesquels ce n'est certes pas encore nuit et brouillard, mais la tristesse est bel et bien au rendez-vous .


MONTAUBAN

Ils ont enfin retrouvé la marche avant

Plus de deux mois sans « gagner; nous avions besoin d'oxygène. » Laurent Labit anticiperait-il déjà sur le stage en montagne, prévu par les entraîneurs montallbanais en février, lors de la longue trêve de sept semaines sans championnat? Pas tout à fait, même si l'USMTG XV respire un peu mieux et a repris de la hauteur au classement. «Avec la défaite de Montpellier chez lui face à Clermont et les revers de Narbonne et Brive, nous sommes à nouveau les premiers de notre mini-championnat. » Les compagnons de Sébastien Fauqué se sont refait une santé, retrouvés la sérénité. «Nous nous étions déjà rassurés face à Newcastle, malgré les 35 points encaissés. Là, devant nous prouvons tout notre potentiel en seconde période, bougeons Bourgoin en mêlée à deux ou trois reprises, remettons la marche avant.»

_I:ART DU COACHING « On se cherrche une mi-temps, on cogite un peu trop, mais ensuite, les détails ennuyeux ont été gommés. » Marc Raynaud a le sourire. Lui et ses potes vont pouvoir passer, trannquilles, les fêtes en famille. «C'est aussi du bonheur, dira Laurent Labit.

Mathématiquement on sait qu'avec quarante-trois points, on doit pouvoir espérer le maintien. Nous en avons désormais trente-sept. Nous touchons presque au but même si rien n'est encore acquis. » Trente sept, c'est aussi le nombre de joueurs dont disposent les deux Laurent, tout heureux d'avoir à nouveau à leur disposition et au bon moment, la totalité de leurs ouailles. À l'image de tous ces piliers retrouvés. «Toto » Travers est conscient que le coaching a joué son rôle devant quand il a décidé de changer sur le tard l'inntégralité de sa première ligne. Résultat: marche avant et ces deux essais en fin de match qui font la différence. «Nous avons fait du copié-collé avec Bourgoin. Eux aussi avaient une première ligne de remplacement. »

LE MESSAGE EST PASSÉ Ledit «Toto » est heureux que ses hommes se soient transcendés. «Il y avait un peu la peur de perdre à nouveau, même si nous savions que certaines défaites depuis deux mois auraient pu tout aussi bien se transformer en victoires, notamment contre Castres et Toulouse où cela s'était joué à bien peu. En première mi-temps, notre envie de bien faire était presque trop grande. Nous voulions tout faire à deux cents à l'heure. Il fallait revenir des vestiaires en soignant les bases de la conquête et des mauls pénétrants. Le message est bien passé. Les gars se sont remis dans le sens de la marche. » Gratitude des lignes arrière, dixit Sylvain Jonnet,lequeL à sa façon, a libéré les siens en offrant l'essai du break à Cassin. «Nous nous posions trop de questions en première période. Le bel effort de nos avants nous a libérés derrière. Mais nous devons encore progresser. Les trois-quarts de Newcastle nous ont permis de voir ce qu'il nous reste à franchir. Mais il y a de quoi être optimiste. » «Toto» Travers lui aussi verse dans l'optimisme, mais ne souuhaite surtout pas, aller trop vite en besogne. «Nous espérions reetrouver bien sûr la spirale de victoires qui, un temps, nous avait miraculeusement amenés à la quatrième place du championnat mais ne rêvons pas. Assurons les points nécessaires du maintien, ce sera parfait. »

Mais Montauban a encore des obstacles à franchir. Les concurrrents directs ne dorment pas. Et tous, dans les vestiaires, de rester en admiration devant les Bayonnais, certes encore derniers au classement et à dix points derrrière eux, mais revenus de 36-13 à 36- 30 pour prendre le point de bonus défensif à Perpignan. «Il faudra se faire violence jusqu'au bout.» S. M .•


BOURGOIN.

Défaite de fin d'année

Nicolas ZANARDI, envoyé spécial

Il est de ces moments où l'on sait la défaite plus tragique qu'en d'autres circonstances, où ce qui aurait pu n'être qu'une péripétie revêt une tout autre importance. Ainsi en vat-il de cette contre-performance berjallienne à Montauban. Regards bas, illusions brisées. Le CSB} rêvait-il encore de demi-finales, de fin de saison tammbour battant? On ne voudrait pas jouer les Cassandre de mauuvais augure, mais ce coup-ci, tout semble bel et bien fini. On avait tellement répété que ce match contre Montauban devait être le rendez-vous clé, qui devait tout relancer, que plus personne ne pouvait nier le caractère irréversible de cette défaite de fin d'année, qui sonnait comme la fin d'une saison, ou du moins la fin de ses folles espérances. Bourgoin jouera désormais pour l'Europe, pour le sixième rang, car telle est désormais sa place. Aux alentours du vestiaire isérois, on prononça même le vilain mot de « maintien ». Révélateur de l'abatttement gagnant cette équipe rongée par ses propres affolements, ses propres erreurs. «C'est une désillusion se désolait Christophe Urios, entraîneur des avants ciel et grenat. Maintenant il va fallloir s'accrocher pour rentrer dans les six premiers. Ce soir; nous réalisons une bonne entame, mais le carton jaune donné à Carlo Del Fava nous a faits très mal.»

COUPS DU SORT Un carton, dix points. Le tarif est classique, presque logique. Les raisons qui justifient cette «biscotte» beaucoup moins. Comment les Berjalliens, qui avaient frisé la correctionnelle en fin de première période, ont-ils pu pousser le masochisme jusqu'à s'énerver
encore, bien que menant au score par 10 points à 6? Voilà qui dépasse largement notre entendement .. Celui de Brice Monzeglio, le jeune et exemplaire flanker berjallien, également. «Il fallait remettre la machine en marche en deuxième période. Nous nous étions dit qu'il ne fallait pas commettre de fautes et occuper leur terrain. Résultat on a joué chez nous et on a commis des fautes ... » La suite? Du classique. Celui d'une équipe remise dans la partie par son adversaire, retrouvant l'agressiviité, la discipline, l'opportunisme. «Nous avons beaucoup subi, regrettait Christophe Urios. Notre conquête n'a pas été très bonne. Nous avons senti que nous étions usés. Nous avons, malgré tout eu de bons ballons en deuxième période, mais nous avons manqué de patience. Nous nous sommes précipités, et nous avons rendu nos ballons trop vite. » Égarés, les Isérois, à l'image d'un Boyet souvent décevant dans les grands rendez -vous. Plombés par l'abatttement les coups du sort aussi. Comme cette blessure au genou de Mickaël Forest qui ne fut sans doute pas pour rien sur le premier essai encaissé par le CSB} (incapable de dégager le ballon, il le transmit sous la pression à Boyet). Comme ces deux uniques ballons perdus dans des rucks sanctionnés de deux essais, alors que les Berjalliens avaient privé par neuf fois leurs hôtes du balllon dans cette phase de jeu. Une cruelle ironie pour une cruelle défaite. «Nous nous étions servis de la H Cup pour préparer ce match. pestait Monzeglio. Depuis deux semaines, nous n'avions que Montauban en tête. Les Montalbanais ont fait ce qu'il falllait pour l'emporter; mais nous, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes.» Et c'est d'autant plus rageant. •


Rendez-vous

Retrouvez, dans le Midol Vert de vendredi, un reportage sur les joueurs les plus étoilés de Montauban (Caballero) et de Bourgoin (Bonnaire).
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Ce match m'a été fort agréable.

Au début nous avons eu droit à l'illumination de la tribune d'Honneur par les abonnés, puis sur le terrain illumination par un échange de drop entre les 2 DO (très bons en ce match).

Un MTG inéxistant en 1ère période perdant ces lancés en touche face à un alignements berjaliens impériales, dominé, malaxé en mêlée fermée avec une première ligne royale.

Les berjaliens étaient toujours en mache avant et les montalbanais sur le reculoir.

10 - 6 à la mi-temps n'était pas cher payé.

Seconde mi-temps, tout change, les montalbanais avancent sur tous les impacts, percent à plusieurs reprises le premier rideau alpins.

Mitu retrouve sa réussite au pied (après 2 échecs, dont 1 que j'ai vu passer en première période) et notre première ligne entrée en coaching écrase de sa force de sa puissance son homologue.

Cette domination et cette mise en route nous font prendre la rencontre à notre compte et nous place sur de bon rails.


J'ai trouvé Pyke convaincant avec un essai dans les bottes sans un avte d'antijeu flagrant des pyrénéens, très bon sous les chandelles et puissant dans ses courses.

Boyet impérial en première mi-temps a semblé juste physiquement lors de la seconde, le cinq de devant titulaire a été titulaire mais votre profondeur de banc est trop justeet votre mêlée a beaucoup perdu aux changements.

LA 3ième ligne berjalienne n'a pas été bonne, hormis Bonnaire en touche, nos flanker et notre 8 les ont dominés dans le jeu au près et sur les ballons écartés (la clef du match)

Derrière, hormis Boussès sur le premier essai, les autres ont été emprunté et Denos qui me faisait peur, a été transparent.

Cette victoire a réchauffé les coeurs de 9000 supporters transi sous un brouillard britanique