Camille Traversa : Toulonnais de coeur
Il y a certains palier qu’il faut savoir franchir tranquillement. Pour Camille Traversa 2006/2007 aura peut-être été l’un d’eux. À 26 ans, le talonneur de Montauban a connu une saison un peu délicate avec seulement huit apparitions en équipe première et quelques blessures, comme cette entorse du genou au mois d’avril. Arrivé au club en début de saison, ce Varois de naissance, ancien pensionnaire du RCT, aura donc quelque peu rongé son frein. Mais qu’importe pour lui, car le travail est quelque chose d’essentiel et paye de toutes les façons un jour ou l’autre. Camille a la tête sur les épaules, normal pour un joueur qui a la réputation d’avoir un cerveau bien rempli. « J'ai poursuivi mes études pour passer une licence STAPS. Pour le moment, je suis joueur professionnel. Je pense avoir encore le temps de penser à l'après rugby, d'ici 10 ans à priori. Cela me laisse du temps pour réfléchir. Mais j'aimerais beaucoup devenir instituteur. Mon éventuel lien avec le ballon ovale sera alors de m'occuper de jeunes joueurs… », explique-t-il ! Toulonnais avant tout, l’ancien Corsaire est fier de ses racines et de ce qu’il a accomplit sous le maillot au brin de muguet : « Le RCT reste l’un des plus grands moments de ma vie de joueur. C’est quelque chose que je voulais depuis que j’étais gosse. C’était le club phare de la région, où jouaient les idoles de tout le monde. J’ai eu la chance de pouvoir y évoluer, d’y connaître beaucoup de chose en étant champion de France, il y a deux ans et le Top 14, l’an dernier. J’y ai vécu de grands moments. » Après un exercice 2005/2006 des plus encourageant dans l’élite, c’est donc du côté de Montauban qu’il a finalement posé ses valises. Un choix réfléchi : « le discours des entraîneurs et le projet sportif m’ont séduit. » C’est à Sapiac que le joli bébé (1,72 m – 98 kg) sévit maintenant sans nostalgie… Quoique ! En grand amoureux de la mer, il reconnaît que la Grande Bleue lui manque et lui laisse un certain vague à l’âme : « On a des journées chargées. Cela fait que je n’y pense pas trop. » Pour oublier ces petits moments de moins bien, il retourne travailler ses fondamentaux. Car avant toute chose, Camille est un compétiteur. « Tout joueur a cette sensibilité. On veut donner le meilleur de soi-même et être à 200%. Je suis porté à aller de l’avant », ajoute-t-il. Jouer de l’avant, tant mieux pour un talonneur : « j’ai toujours évolué à ce poste. Il me convient ! » Ce n’est pas le staff de Montauban qui s’en plaindra !