Interview des nouvelles recrues

Mickaël Etcheverria, la culture basque









Avant le premier match officiel du MTG XV en septembre, «La Dépëche» présente un à un les membres de l'équipe Montalbanaise.

Mickaël Etcheverria (24 ans, 1m85, 90kgs) est un vrai basque originaire de Cambo les Bains. « J'ai débuté le rugby à 1'àge de 6 ans à Cambo. Ensuite, j'ai porté les couleurs de l'aviron Bayonnais durant quatre saisons dont deux en équipe fanion. Enfin, je vient de passer quatre saisons au Biarritz Olympique». Mickaël Etcheverria indique qu'il peut indifféremment jouer arrière ou ailier. Pas question, en arrivant à Montauban de faire la fine bouche sur le poste qu'il pourrait occuper : «Ma seule ambition est de jouer et prendre du plaisir». II vient en Tarn et Garonne pour emmagasiner ce temps de jeu qui lui a fait défaut chez les champions de France: «Lorsque vous vous trouver en concurrence avec Nicolas Brusque, il est difficile de beaucoup ,jouer. Au début, je n'avais pas à me plaindre. Malheureusement deux graves blessures au genou m'ont éloigné longtemps des terrains ». C'est donc avec une envie décuplée que Mickaël vient de poser ses valises à Montauban.

MONTAUBAN ME CORRESPOND
Pourquoi ce basque a-t-il choisi de poursuivre sa carrière sous les couleurs Sapiacaines : «Je connaissais le club par l'intermédiaire de Cédric Garcia avec qui j`ai joué en équipe de France des moins de 21 ans. Je note une très bonne ambiance dans un esprit familial. )'ai été séduit par cette ambiance et par le discours des coachs ». Aujourd'hui, les blessures ne sont plus qu'un souvenir : «Je suis prêt à 100 % dit-il d'un ton déterminé. Quant au public montalbanais: « On m'a dit qu'il était phénoménal. J'attends de voir le 19 août contre Narbonne pour l' ouverture du Top 14 » et pourquoi pas le 11août , en amical, face à Lyon. En dehors du rugby, Mickaël Etcheverria a pratiqué un autre sport: la pelote basque.
Comment pouvait-il en être différent pour un basque de Cambo-les-Bains né à Bayonne.

Rémi-Constant BELREPAYRE

CAMILLE TRAVERSA.








Camille Traversa (25 ans, 1m72, 98kgs) est ce que l’on appelle un talonneur de devoir. Il a débuté le rugby à l’âge de 6 ans à La Seyne/Mer. Une bonne école pour l’apprentissage du courage. Il y restera jusqu’à 19 ans. Il rejoindra ensuite, le grand club voisin de Toulon. “Pour moi, Toulon était le club phare de la région, où jouaient les idoles de tout le monde. J’ai eu la chance de pouvoir y évoluer, d’y connaître beaucoup de chose en étant champion de France, il y a deux ans et le Top 14, l’an dernier. J’y ai vécu de grands moments”. Camille Traversa est bien placé pour dire ce qui - selon lui - a manqué aux Toulonnais pour garder leur place dans l’élite. “Il y a un fossé entre la Pro D2 et le Top 14. A Toulon, on a mal jugé cette différence”. Alors Montauban est-il mieux armé cette saison que les varois la saison dernière : “Je l’espère. Il y a d’abord l’expérience du Top 16 récente. Puis, l’exemple de Toulon va leur servir pour éviter de faire l’ascenseur. Je crois que l’on va se maintenir sans problèmes”.
TALONNEUR DANS L’AME.
“J’ai toujours joué talonneur. Ce poste me convient”. L’envie d’enfiler le maillot est grande chez Camille Traversa :”Tout joueur de rugby est compétiteur. On veut donner le meilleur de soi-même et être à 200%. Je suis porté à aller de l’avant”. Quant à son choix de porter le maillot de Sapiac, Camille Traversa dit :” Le discours des entraîneurs et le projet sportif m’ont séduit”. En dehors du rugby, Camille Traversa est avant tout attiré irrésistiblement par la mer : “La mer et la plongée sont mes grandes passions”. Lorsqu’on lui demande si cela ne lui manque pas trop. Il répond avec le sourire : “On a des journées chargées. Cela fait que je n’y pense pas trop”. A Montauban, Camille Traversa, crâne rasé, est prêt à entrer dans la cage de la mêlée, avec la même envie qu’à ses débuts à La Seyne/Mer. Intéressant!
Rémi-Constant BELREPAYRE

BENJAMIN SA, NOUVEAU PILIER DE POIDS.

Lorsque vous aurez vu Benjamin Sa, une fois. Vous ne pourrez plus le confondre avec un quelconque autre joueur de l’effectif du MTG XV.
L’ancien pilier du Racing Métro 92, Benjamin Sa (26 ans, 142kgs, 1m93) est le joueur le plus impressionnant physiquement de l’effectif montalbanais de la saison. Néo-zélandais, d’origine samoane, Benjamin Sa débuta le rugby à 5 ans à Auckland. Il allait y rester, jusqu’à l’âge de 21 ans. Ensuite, débuta son parcours de globe-trotter, un an à Hong-Kong, un an et demi à Madrid et deux saisons à Paris au Métro Racing. Aujourd’hui, le voici Tarn et Garonnais.
PILIER GAUCHE ET DROIT.
L’homme est capable de jouer des deux côtés de la mêlée tout en reconnaissant : “En France, le poste de pilier droit est très difficile à tenir. Cette année, j’entends amasser de l’expérience à droite. A gauche, c’est loin d’être aussi compliqué “. Cela veut peut-être dire qu’on le verra, en début de saison plutôt évoluer sur le côté gauche. Benjamin Sa adore son poste : “J’aime beaucoup plaquer l’adversaire. Pour autant, si je peux porter un ballon en attaque, cela n’est pas pour me déplaire “. L’homme est ambitieux, c’est la raison de son arrivée dans la cité d’Ingres : “C’est pour moi, une bonne opportunité de découvrir le Top 14. J’aurai face à moi, tous les internationaux qu’ils soient français ou autres. C’est super”. Lorsqu’il ne joue pas au rugby Benjamin Sa aime avant tout pousser la chansonnette : “Je chante en anglais. J’aime bien le classic Jazz “. Alors, Benjamin Sa sera-t-il, une prochaine vedette du festival de jazz 2007. Il veut surtout enflammer le public de Sapiac, en mêlée fermée. Là; où les hommes forts se donnent régulièrement rendez-vous.
Rémi-Constant BELREPAYR

PABLO LEMOINE, LE RUGBY DANS LA PEAU.

L’annonce voici quelques mois de l’arrivée de l’international uruguayen du Stade Français, Pablo Lemoine fut un signe fort de la volonté montrée par les dirigeants du MTG XV de s’inscrire dans le Top 14.
Pablo Lemoine (30 ans, 1m84, 114kgs) débuta le rugby très jeune dans une école de Montevideo “Presque tous les joueurs sud-américains débutent le rugby à l’école“ dit-il. Après 16 ans de pratique assidue et une place en tête de mêlée de l’Uruguay, sa carrière allait prendre une autre tournure : “J’arrive à Bristol en Angleterre. J’y resterai deux saisons avant mon envol au Stade Français. J’y suis resté six ans”. Pablo Lemoine si est fait une belle réputation de pilier de mêlée, mais aussi de manieur de ballon. N’a-t-il pas inscrit plusieurs essais face à Montauban, à l’ère du Top 16? Lorsqu’il parle du rugby, Pablo Lemoine se montre admiratif : “Je pense qu’il s’agit du sport le plus complet, le plus formateur. Je crois que c’est bien plus qu’un sport. Un mode de vie tout simplement “.
AU TOP RAPIDEMENT.
Le joueur qui peur évoluer, presque indifféremment des deux côtés de la mêlée “J’essaye d’être polyvalent” , vient de passer une saison quasi blanche à Paris en raison de blessures. Aujourd’hui, tout va mieux. Pablo Lemoine indique même : “Dans moins d’un mois, je serai à 100% de mes moyens”. Quant à son choix du club montalbanais :”J’ai eu un bon feeling, tout de suite, avec Laurent Travers. Puis, il y a, mon très bon copain Juan Bado. J’ai apprécié le club, son projet sportif. C’est bien de s’embarquer dans une telle aventure”. En dehors du rugby, Pablo Lemoine est avant tout passionné par le rugby amateur, celui des petits : “J’aime beaucoup le rugby amateur. Les clubs, les centres de formations, les juniors. Tout ce qui gravite autour du rugby pro”. Pablo Lemoine, ou le rugby dans la peau

Nicolas Brignoni: des atouts indéniables

Nicolas Brignoni (29 ans, 1m96, 1lOkgs) est un troisième ligne puissant et dynamique qui a tout pour pouvoir tirer son épingle du jeu, cette saison sous les couleurs Sapiacaines. C'est à Montevideo que Nicolas Brignoni a débuté la pratique du rugby. A l'âge adulte, il a décidé de poursuivre sa carrière en Italie, au sein de la formation de l'Aquila. Il s'est ainsi aguerri au rugby européen. Il rejoint, cette saison, un championnat plus exigeant, le Top 14. A Montauban, il retrouve deux de ses compatriotes de l'équipe nationale d'Uruguay Juan-Carlos Bado et Pablo Lemoine. Un gage d'intégration plus rapide. Avec l'Uruguay depuis 1998, il a pris part aux deux dernières coupes du monde. Nicolas Brignoni se définit lui-même comme étant un joueur de devoir: "La défense individuelle et collective sont pour moi très importantes. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas tourné sur le jeu d'attaque, bien au contraire" : Ses premières prestations amicales se sont avérées plus qu'intéressantes. La nouvelle recrue s'est souvent montrée à son avantage. Ses moyens physiques et son sens du jeu n'y sont pas étrangers. Nicolas Brignoni explique ainsi son choix de poursuivre sa carrière sur les bords du Tarn et du Tescou : "C'était une belle occasion pour moi de découvrir le championnat français. J'ai trouvé le projet sportif qui m'a été présenté comme étant très intéressant. Puis, c'est un club qui monte, avec une volonté affirmée de bien faire" : Lorsqu'il ne joue pas au rugby, sa passion le dirige vers l'océan atlantique pour y pratiquer le surf. Un sport qui demande, aussi, du muscle et une belle forme physique pour maîtriser les vagues. Nicolas Brignorû, un joueur qui ne manque pas de fun. Comme un air du large, une déferlante dans la cuvette de Sapiac.
Nicolas Brignoni, un atout de poids en troisième ligne.

Rémi-Constant BELREPAYRE.

JEAN-EMMANUEL CASSIN, L'HOMME QUI A PASSE LE RUBICON.



Jean-Emmanuel Cassin (26 ans, 1m76, 84kgs) trois-quarts centre ou ailier a su franchir le Rubicon qui sépare le Quinze du Treize. “J’ai débuté le rugby au sein de l’équipe de Toulouse XIII. Un jeu que j’ai quitté voici six ans pour passer à quinze”. Avant cela Jean-Emmanuel Cassin avait porté le maillot de l’équipe de France à XIII. Le joueur doué allait vite se faire un nom chez les quinzistes jusqu’en France A, en ayant évolué dans des clubs comme Colomiers, Biarritz ou Pau. A l’heure, ou beaucoup s’accordent pour dire que le quinze ressemble de plus en plus au treize, Jean-Emmanuel Cassin indique : “C’est vrai qu’il y a des phases de jeu de plus en plus similaires. Toutefois à treize, il y a le tenue ou la défense à 10 mètres. A quinze, il y a les regroupements, les mauls, les mêlées, les touches. C’est très différent”. Alors pourquoi Jean-Emmanuel Cassin est-il parti à la découverte du sport d’en face : “A treize j’avais été champion de France avec Toulouse, j’étais parti en stage dans un club professionnel australien et participé à une coupe du monde à 21 ans. J’ai eu envie de découvrir une nouvelle culture. Cela fait six ans et j’espère que cela va durer longtemps”. Jean-Emmanuel Cassin, un homme d’aventures sportives explique ainsi sont arrivée à Montauban :”Après deux saisons difficiles avec Pau, j’avais envie d’un nouveau challenge et de revenir dans ma région. Montauban a su me séduire par le discours des entraîneurs Labit et Travers. Même si cela peut-être très dur, j’espère que l’on va réussir une belle saison, comme ils l’ont fait l’an dernier”. En dehors du rugby Jean-Emmanuel Cassin aime bien aller au cinéma, se faire quelques bons restos avec sa femme ou des amis, la nature comme les gorges de l’Aveyron :”J’ai beaucoup de choses à découvrir ici”. Qui pourrait en douter.
Rémi-Constant BELREPAYRE.

Vu sur le Petit Journal.

ROWAN FROST : LE SECONDE LIGNE DE DEVOIR.

Entretien avec Rowan Frost, 31 ans, 2ième ligne, 201 cms pour 124 kgs, né en Angleterre ayant vécu en Nouvelle-Zélande puis en Irlande, pas marié mais pas célibataire ...

-Rowan, depuis combien de temps jouez-vous au Rugby ?
RF : Depuis 13 ans

- Avez-vous fait des études ?
RF : oui, des études de management à l'université de Waikato, mais je ne les ai pas terminées.

- Quelles sont les équipes dans lesquelles vous avez joué ?
RF : J'ai joué 3 ans au Connacht qui évoluait en Challenge européen et dans l'équivalent du Top 14, 3 ans en Ulster qui évoluait dans l'Heineken Cup. J'ai joué contre des équipes tels que le BO et le SF. Quand j'étais à Connacht j'ai joué contre Mont-de-Marsan, Narbonne, ...

- A quels postes ?
RF : 6 et 5 les 3 dernières années.

- Pourquoi avez-vous quitté l'Irlande ?
RF : J'ai toujours voulu venir en France. Lorsque j'ai joué les matchs retours avec les équipes dont je vous ai parlé, j'ai bien aimé leur jeu, je voulais découvrir une nouvelle culture rugbystique. D'autre part, certains de mes amis ont joué en France. J'ai joué avec Justin Fitzpatrick et Jéremy Davidson qui ont joué à Castres et qui m'ont dit un grand bien de la France et de son jeu. Ils ont grandement apprécié leur expérience française.

- Pourquoi Montauban ?
RF : C'est une nouvelle équipe du Top 14, c'est très motivant pour le rugby montalbanais. J'ai également été invité à venir, le club avant de signer le contrat, j'ai vraiment aimé ce que j'ai vu. Mon amie Jacqui m'avait accompagné, elle a aimé également, ce qui m'a bien aidé à prendre ma décision.

- Depuis combien de tepms êtes-vous à Montauban ?
RF : depuis le 13 Juillet, nous avons visité des maisons et avons signé à cette date.

- Comment se passe votre intégration ?
RF : Il faut absolument que je progresse vite en français, mais elle se passe bien. J'ai beaucoup d'aide de la part de Matthew Clarkin qui joue depuis 2 ans à Montauban et de Ryan Smith qui est ici depuis la saison dernière. Ils me traduisent les consignes ce qui me permet de gagner du temps pour entrer dans les différentes phases d'entraînement plutôt que de rester à regarder pour comprendre ce qui se passe avnt d'y aller.

- Quelles sont les différences avec l'entraînement que vous connaissiez en Irlande ?
RF : ils sont quasi identique. La seule différence est la mobilité des heures à cause de la chaleur, en Irlande, le temps est toujours quasiment le même donc les heures d'entraînement les mêmes.

- Quels sont vos points forts ?
RF : La Touche, ma rapidité, je suis très rapide pour un deuxième ligne.

- Avez-vous perçu des différences de jeu entre la France et l'Irlande ?
RF : Oui. Ce que j'aime dans le jeu français c'est qu'il est plus rapide. Le jeu irlandais est plus lent à cause de la lourdeur du terrain.

- Qu'attendez-vous de cette saison ?
RF : Pour le MTG XV d'être compétitif , de gagner le plus de match possible et évidemment le maintien dans ce championnat. A titre personnel, d'intégrer au mieux l'équipe , de jouer le plus de match possible, donner le meilleur jeu que je puisse.

Interview parue sur le Midol de Vendredi dernier :

Jean-Emmanuel CASSIN - 3/4 centre de Montauban
" Je croise les doigts ..."

M.O. : Qu'est-ce qui a motivé votre venue à Montauban ?
J.E.C. : Le faitque je voulais continuer à jouer en Top 14. J'ai rencontré Laurent Labit et son discours m'a plu, par rapport à un jeu de mouvement, de prise d'initiative et à l'état d'esprit. Je connaissais quelques joueurs de Montauban : Mathias Rolland, Rida Jaouher, Denis Cech, Mickaël Etcheverria... Et cela me permettait de rester dans la région.

M.O. : Et si Pau s'était maintenu ?
J.E.C. : Je ne sais pas. J'étais en fin de contrat et pas sûr de rester. L'équipe venait de passer 2 années difficiles, même s'il y avait un bon groupe, de bons mecs. Mais ça n'a pas pris, il y a eu trop de conflits. J'avais déjà vécu une descente avec Colomiers mais malgré les problèmes, l'ambiance était plus "saine". Je ne l'ai pas retrouvée à Pau.

M.O. : Qu'est-ce qui vous avait incité à passer au XV après avoir commencé une carrière à XIII ?
J.E.C. : A seulement 21 ans international treiziste dès 18 ans, j'avais déjà connu pas mal de choses. J'avais effevtué un stage de deux mois en Australie et gouté au professionnalisme. J'avais envie de prolonger cette expérience en France mais le XIII ne me le permettait pas. Je n'avais pas grand chose à perdre en changeant de sport.

M.O. : On dit que le XV se rapproche du XIII aujourd'hui. Qu'en pensez-vous ?
J.E.C. : Je ne trouve pas. A XII, par exemple, la défense est à 10 mètres, alors qu'à XV elle se trouve au ras des regroupements. Le jeu est moins facile à lire, il y a moins de temps de réaction. Même si le poste de centre est celui où il y a moins de différences entre les 2 rugbys. A XV on court plus longtemps, à XIII les efforts sont plus brefs. A XIII, je touchais en moyenne 20 ballons par match et effectuais une quinzaine de plaquages, à XV c'est 8 ou 10 ballons pour autant de plaquages. Les contacts sont aussi violents mais moins fréquents à XV qu'à XIII, même s'il y en a d'autres à XV avec les rucks et les mauls. Mais j'ai le souvenir de ressortir plus mâcher à XIII.

M.O. : Que retenez-vous des différents clubs où vous êtes passé ?
J.E.C. : A Biarritz, j'ai passé 2 très bonnes saisons avec un titre de champion de France en 2002, même si je n'ai pas joué la demie et la finale à cause d'un match de play-off contre Bourgoin que j'avais complètement raté. J'y ai beaucoup d'amis comme Julien Peyrelongue et Philippe Bidabé. J'y ai aussi rencontré Paméla que j'ai épousée le 3 Juin. L'aventure avec le B.O. s'est un peu terminée en queue de poisson après qu'on m'eut demandé de rester dans un premier temps puis qu'on eut décidé, finalement, de ne pas me garder. Cela m' servi de leçon par la suite par rapport à la parole donnée. Mon année à Colomiers a été douloureuse, avec une descente à la clef mais en même temps bonne sur le plan humain. Tout nous est tombé sur la tête ça a tenu à peu de choses. A Pau, il y avait un bon projet, de bons joueurs, mais une fois de plus, ça n'a pas pris.

M.O. : N'avez-vous pas pensé un moment que vous étiez maffré ?
J.E.C. : Non mais je croise les doigts... En fait, j'ai connu les 2 extrêmes avec Biarritz d'un côté et Pau de l'autre. Je suis tout de même content, à travers ce parcours, d'avoir eu du temps de jeu. Ce qui m'a permis, en 5 saisons à XV, de progresser par rapport à ma vision du jeu, à la prise de profondeur, à mes directions de course. Il me reste encore à améliorer mon jeu au pied et ma vision globale mais dans l'ensemble ça va.

M.O. : Vous a-t-on dit ce qu'on attendait de vous, à Montauban ?
J.E.C. : On m'a recruté par rapport à mes appuis et à mes qualités de défenseur. Laurent Labit m'a également expliqué que je pourrai dépanner à l'aile, un poste où je n'ai jamais joué. J'appréhende un peu mais je veux jouer avant tout. Puis faire ma place et tenter de porter le groupe vers le Haut.

M.O. : Quelle a été votre première impression lorsque vous êtes arrivé à Montauban ?
J.E.C. : J'ai senti un groupe solidaire, accueillant, soudé, heureux,vraiment, d'être ensemble et fort d'une aventure commune. Il ne nous en reste plus qu'à continuer sur cette dynamique. Et ne pas rater le début du championnat, pour ne pas perdre la confiance comme avec Pau l'an passé.

Quelques infos sur lui :

Né le 29/02/1980 à Toulouse
3/4 centre
176 cms ; 85 kgs

Parcours :

XIII
Treiziste aux Spacers de Toulouse de 6 à 21 ans,
International à 18 ans, 10 sélections en EDF
Champion de France 2000

XV
2 sélections avec France A, universitaires
2 saisons à Biarritz
1 saison à Colomiers
2 saisons à Pau

RENDEZ-VOUS AVEC...Julien Audy

Après quatre ans passés à Toulouse, le jeune demi de mêlée (21 ans, 1,72 m, 73 kg), formé à Ussel puis au pôle Espoirs de Bayonne, a posé ses valises dans le Tarn-et-Garonne. Avec l'envie de s'imposer au MTG XV.

Comment se passe votre intégration à Montauban ?

Très très bien. Le groupe est super, tant au niveau de la qualité des joueurs qu'humainement. Je suis là depuis trois semaines seulement, et j'ai l'impression que ça fait un an. Tout le monde m'a mis en confiance.

Quelles différences voyez-vous avec le Stade Toulousain ?

A Toulouse, il y a plus de distance avec le staff, et les entraînements sont moins ludiques qu'ici. Montauban est un club plus famille, le côté relationnel avec les entraîneurs est plus développé. Mais quand ça bosse, ça bosse.

Pourquoi avoir quitté Toulouse ?

Car j'avais envie de jouer davantage. A Toulouse, les entraîneurs pensaient au début que je n'avais pas les capacités nécessaires pour jouer au très haut niveau. Je devais m'étoffer, et être plus patron, comme avec les Espoirs. Je me retenais avec les pros. Et puis, au fil de la saison, j'ai prouvé que j'avais les capacités nécessaires. J'ai reçu des échos positifs de mes prestations, mais j'ai très peu joué. Même quand Michalak ou Elissalde étaient blessés, les coachs préféraient souvent aligner Clerc à la mêlée, qui est pourtant un ailier. J'avais donc envie de jouer davantage et de signer un premier contrat pro.

En voulez-vous au staff toulousain ?

Non, pas du tout. Cela se passe comme ça dans les grands clubs. Mais j'ai hâte de les retrouver le 30 août à Sapiac (3e journée).

Vous étiez en contact avec d'autres clubs, en France et à l'étranger (Saracens). Pourquoi avoir choisi Montauban ?

Car les entraîneurs me voulaient vraiment. Ils me suivent depuis deux ans environ, le club a payé les indemnités de formation. Et puis il y a un super projet ici. Ca bouge vraiment depuis deux ans.

Quel est votre objectif ?

Au plan collectif, c'est le maintien, même si on s'est dit, entre joueurs, qu'on pouvaient viser plus haut. Au plan personnel, c'est d'être le numéro 1 des demis de mêlée, de jouer le plus de matchs possible.

La concurrence risque d'être sévère avec Mitu et Garcia...

Oui mais elle est saine. On parle beaucoup ensemble. On s'expliquera sur le terrain et pas en dehors (rires).

Propos recueillis par N.K

18/08/06
JEAN-PHILIPPE VIARD, LE SEPTIMANIEN.
Jean-Philippe Viard (29 ans, 1m90, 93kgs) vient de quitter Narbonne pour rejoindre Montauban. C’est à Sigean que le fils de l’ancien grand troisième ligne narbonnais des années « 70 » débuta le rugby, avant de rejoindre l’école de rugby de Narbonne jusqu’en junior. Il rejoindra Béziers pour des raisons scolaires : « J’y ai joué quatre mois en junior avant de rejoindre l’équipe fanion à 18 ans. J’entame ma douzième saison chez les pros à Béziers, Colomiers, Narbonne et maintenant Montauban » précise-t-il. Lorsqu’on parle de son père à Jean-Philippe Viard comme ayant pu servir le rôle de guide initiatique, son visage s’éclaire : « J’en suis fier. Cela me suivra toujours. Je ne pouvais pas faire de la danse. C’est naturellement que je suis venu au rugby. Cela m’a souri. J’en suis content ». Le néo-montalbanais résume ainsi ce que représente le rugby pour lui : « C’est le jeu, le plaisir de marquer un essai ou de faire marquer. C’est donner de la joie aux supporters ». Jean-Philippe Viard parle « d’un tout » lorsqu'il évoque son choix de poursuivre sa carrière dans la cité d’Ingres : « Une ville, un club, un public, les entraîneurs, les joueurs. Cela ne s’explique pas. Je ne pourrais pas concevoir jouer dans un club et habiter dans une autre ville ».
PREMIER RENDEZ-VOUS IMPORTANT.
Jean-Philippe Viard connaît parfaitement le premier adversaire, son ancien club du RC Narbonne Méditerranée. « Je viens de passer deux ans, avec pratiquement tous les gars. C’est un rendez-vous très important pour nous, parce que c’est une équipe avec qui on va lutter toute la saison pour le maintien. Narbonne est une équipe très joueuse avec un très bon buteur et un paquet d’avants lourd. Cela joue. Maintenant, il y a de nouveaux entraîneurs, de nouveaux joueurs. Je ne sais pas si l’amalgame sera fait. C’est une équipe qui en confiance peut-être très dangereuse ». Quant à Montauban : « On se prépare pour ce qui est notre objectif : Le premier match. Il n’y a pas de raison que l’on soit pas prêt ». En dehors du rugby Jean-Philippe Viard se tourne vers sa famille : « C’est un gage de stabilité avec mon petit garçon qui a deux ans. La famille est le ciment. Avec cela, il n’y a rien qui bouge ».

Rémi-Constant BELREPAYRE.

PATRICK BLANCO DE RETOUR A SAPIAC.

Patrick Blanco (27 ans, 1m80, 107kgs) effectue cette saison son retour dans son club formateur. « J’ai débuté le rugby à l’USM. J’y ai tout connu de l’école de rugby aux juniors. En passant senior, j’ai muté à Agen. Aujourd’hui, j’effectue un retour aux sources » dit-il avec le sourire. A son retour dans la cité d’Ingres, Patrick Blanco fort de son expérience agenaise est loin d’être dépaysé : « Je retrouve un peu l’ambiance que j’avais quitté. En junior, nous disposions d’un groupe homogène et euphorique. Je ressens cette même dynamique ». Dans la préfecture Lot et Garonnaise Patrick Blanco a appris : « Le professionnalisme, au contact de joueurs aguerris. Des joueurs comme Crenca, Rué m’ont apporté beaucoup et Lanta au niveau du jeu. Je suis parvenu à m’y faire ma place durant plusieurs saisons. Maintenant, j’aspirais à voir autre chose, au niveau de l’ambiance et du groupe ».
UNE GROSSE ENVIE DE JOUER.
Patrick Blanco a une grosse envie de se faire plaisir sur le pré cette saison. « Je connais beaucoup de monde, ici. Puis, la cuvette, je ne l’ai connue qu’en junior. Il me tarde de la refouler dans le contexte actuel ». En dehors du rugby, Patrick Blanco avoue une forte passion pour les sports mécaniques à deux ou quatre roues. Aujourd’hui, le pilier espère résoudre rapidement, ses petits bobos physiques, pour qu’enfin, plein d’usages et de raison comme celui qui fit un beau voyage, il puisse fouler la pelouse de Sapiac, en senior, avec l’esprit d’un junior.

Pablo mérite d'être connu

Pablo Henn, 23 ans.
Le pilier argentin Pablo Henn (23 ans, 115 kg, 1,83 m) est l'archétype du pilier argentin qui aime la « Baradita » élevée en institution dans le rugby de son pays. L'homme de la capitale Buenos-Aires a toujours joué pour l'Hindu-Club.
« C'est là que j'ai débuté ma carrière. J'y suis resté de nombreuses années, jusqu'à mon départ pour le Stade Français. » Le jeune pilier gauche avait attiré l'attention de l'un des plus grands clubs français.
Devant une concurrence de très haut niveau impitoyable, Pablo Henn n'aura que peu l'occasion de pouvoir montrer ses qualités ! la saison dernière.
« Je garde un très grand souvenir de mon passage dans les rangs du Stade Français. L'ambiance y était bonne. Puis, il y avait de nombreux Argentins. C'était parfait », indique-t-il. Pour autant, Pablo Henn a pris ses valises pour les poser à Montauban : « J'avais envie de jouer beaucoup plus. De plus, Montauban m'apparaît comme un club à l'ambiance familiale. C'est important pour moi, car mes proches sont loin de moi. En quelques semaines, je me suis parfaitement intégré dans ma nouvelle vie. Par ailleurs, ma copine est très contente et moi aussi, on est bien encadré. » Pablo Henn n'a pas tardé à être lancé dans le grand bain, en prenant part à la victoire des siens dans la cuvette, face à Narbonne par 41 à 20. « Cela a été une belle victoire pour nous. C'est déjà du passé. On pense aux prochains matchs. On va à Bayonne pour gagner. »
Quant à ses passions, Pablo Henn aime par-dessus tout rester avec sa famille; il rajoute, un peu dubitatif: « Elle est très loin d'ici ». Il reste les moyens modernes de communication.
Pablo Henn, ou la puissance argentine dans le paquet d'avants montalbanais. Un homme qui mérite d'être connu.