RECRUES

GUILLAUME BORTOLASO

KARIM GHEZAL

Dans un vestiaire, Karim Ghezal (26 ans, 1m94, 114kgs) ne fait pas de bruit. Sur un terrain, il est loin de passer inaperçu dans le travail besogneux qu’est celui d’un deuxième ligne de soutien ou de combat. C’est dans le Gers à l’Isle-Jourdain que le tout jeune Karim fit ses premiers pas dans le monde de la balle ovale. Sa valeur attira les sergents recruteurs du Stade Toulousain, club dans lequel il allait évoluer par la suite jusqu’en junior. En senior, l’aventure professionnelle allait débuter pour lui à Béziers, un club où le jeu d’avants a ses lettres de noblesse, puis Grenoble et Castres. Le voici désormais Sapiacain. Karim Ghezal est l’exemple même du deuxième ligne de devoir : « Depuis que j’ai embrassé la carrière professionnelle, j’évolue à ce poste. J’ai débuté le rugby en troisième ligne aile et il m’est arrivé d’instrumenter au couloir ». LE DISCOURS DES ENTRAINEURS. Lorsqu’on demande à Karim Ghezal les raisons de son choix d’opter pour le Montauban Tarn-et-Garonne XV, ce dernier répond sans sourciller : « Le discours des entraîneurs m’a séduit. Je suivais l’équipe depuis quelques temps. Je savais qu’il y avait un bon groupe, avec des mecs qui s’y filent qui ne trichent pas ». Karim rajoute immédiatement : « Cette ville aime le rugby. Cela me correspond parfaitement ». Lorsqu’on évoque avec-lui l’essence du jeu, le nouveau deuxième ligne Sapiacain ramène tout au groupe : « Ce que j’aime dans ce sport est l’importance du collectif. Les sacrifices que l’on doit faire pour ses coéquipiers. Tout cela me plaît énormément ». Enlevant le maillot, après la victoire en amical à Montpellier, Karim Ghezal conclut en disant : « J’ai connu quelques problèmes en ce début de saison. Maintenant, je peux dire que j’ai porté le maillot de Sapiac ». Son visage est éclairé par la satisfaction d’avoir pris sa place, toute sa place dans le succès.

ANTHONY TESQUET.



Le jeune demi d’ouverture Anthony Tesquet (21 ans, 1m75, 80kgs) vient de quitter le centre de formation du SU Agen Lot-et-Garonne pour venir poser ses valises plus au sud, dans un département où il a des liens familiaux importants. Son père porta les couleurs de l’Avenir Valencien. Anthony a débuté le rugby à Layrac, avant de passer par Valence d’Agen – presque logiquement – avant de poursuivre sa formation durant sept saisons à Agen. « Je viens de m’engager pour deux saisons avec Montauban » indique-t-il avec le sourire. Sur les raisons du choix qui l’ont fait opter pour le quinze de la cité d’Ingres, Anthony Tesquet avance : « Je vivais dans un certain confort à Agen. Cela faisait sept ans que j’évoluais dans ce club. Je n’avais pas eu beaucoup de temps de jeu. Je voulais voir autre chose ». Le choix de Montauban s’avéra dotant plus facile que : « Vu de l’extérieur, il y avait, ici, un très bon groupe qui vivait dans une excellente ambiance. Un club bien structuré. On m’a contacté, je n’ai pas hésité du tout ».
OUVREUR BUTEUR.
Depuis qu’il a rejoint le MTG XV, l’avis d’Anthony Tesquet ne s’est pas altéré d’un iota. « Je ne suis pas déçu de mon choix. J’entre dans un groupe extraordinaire. Les entraîneurs sont supers. Il y a tout pour faire un très bon club » poursuit le néo-montalbanais qui a démontré à Montpellier qu’il était capable de prendre ses responsabilités dans le rôle de buteur, même lorsqu’une pénalité des 40 mètres en coin peut sceller le sort d’une rencontre. Ce soir là, il ne trembla pas, malgré les sifflets nourris du public local, sentant que la victoire allait leur échapper, si le « minot » parvenait à ses fins. Par ailleurs, Anthony Tesquet aime pratiquer, ce que l’on peut appeler un rugby complet. « J’adore prendre des initiatives sur un terrain. Cela a toujours été comme cela » conclut celui qui a une belle carrière devant lui à construire. A la vue, des premières rencontres amicales disputées, il ne devrait guère connaître de problème d’intégration. L’homme est jeune, joueur et ambitieux. Que des qualités !

Rémi-Constant BELREPAyre

JOHAN DALLA RIVA

FABIEN FORTASSIN NOUVEAU PIED MONTALBANAIS.

Joueur polyvalent, Fabien Fortassin (23 ans, 1m79, 82kgs) arrive à Montauban en provenance de Tarbes. Contrairement à beaucoup, à l’heure où ses camarades usaient leurs fonds de culotte sur les bancs des écoles de rugby, le petit Fabien faisait tout autre chose. L’arrière ou ouvreur est un adepte tardif de la balle ovale : « Jusqu’à 16 ans, je jouais au football » dit-il. C’est à Montréjeau, là où il vivait que l’aventure rugbystique allait débuter : « J’y ai passé quatre saisons. Puis j’ai enchaîné par quatre autres à Tarbes. J’arrive à Montauban ». Le meilleur buteur du dernier championnat de Pro D2, possède un pied précieux. Normal, me direz-vous, pour un ancien footeux.
CHANGEMENT DE BALLON.
« J’ai voulu goûter au rugby parce que mon père l’avait pratiqué. Puis à Montréjeau, mon village d’origine, il n’y a que le rugby qui ait pignon sur rue. Tous mes copains y jouaient. J’ai vite vu que l’état d’esprit et la mentalité qui y règnent, me convenaient plus » explique celui qui arbore aujourd’hui, une barbe naissante finement coupée, rien à voir, pour autant avec Sébastien Chabal. Quant au choix de quitter les Hautes-Pyrénées pour la cité d’Ingres, Fabien Fortassin explique : « Il y a d’abord la dernière saison que Montauban vient de réaliser, le discours des entraîneurs, et enfin, le fait de les avoir joué en Pro D2, m’ont convaincu. C’est un club qui dégage un bon état d’esprit. Le jeu pratiqué, la saison dernière, était très attirant ». Le joueur peut aussi bien évoluer à l’arrière qu’à l’ouverture : « J’ai aucune préférence particulière ». Après quelques mois d’entraînement, l’ancien tarbais se sent parfaitement intégré dans son nouveau groupe : « Je prends beaucoup de plaisir à venir m’entraîner. Tout se passe pour le mieux ».
Rémi-Constant BELREPAYRE.

YOANN AUDRIN.



Yoann Audrin (26 ans, 1m79, 80kgs) est le prototype même de l’attaquant racé, du genre Didier Codorniou ou Jo Maso dans le temps, Rida Jahouer aujourd’hui… Lorsqu’il a le ballon en main, le danger est permanent pour l’adversaire. Le néo-montalbanais connaît parfaitement les contours de son sport pour l’avoir débuté, dès l’âge de 7 ans, à Pézenas, son village natal : « J’y ai fais tout mon parcours rugbystique, jusqu’en équipe fanion ». Les potentialités du jeune Audrin vont attirer, les recruteurs de Béziers (le grand club voisin), où Yoann allait porter le maillot durant quatre saisons. Le Top 14, lui faisait les yeux doux. Il franchit le pas la saison dernière à Bayonne, avant d’arriver à Montauban. « Ce qui m’a fait venir à Montauban est avant tout l’esprit de famille qui règne dans ce club. Cela se dit. Ensuite, c’est une formation que j’ai souvent jouée avec Béziers. Leur montée dans l’élite était méritée. Il ont fait, une très belle saison dernière, avec beaucoup de régularité. Cela m’a donné envie d’y venir, d’autant plus qu’à Bayonne on avait des soucis avec les résultats. J’arrive dans un club de milieu de tableau du Top 14 ».
VITESSE ET EVITEMENT.
Cela plait beaucoup dans le rugby moderne, Yoann Audrin peut se définir comme étant un joueur polyvalent : « J’ai la polyvalence. J’ai fait des matchs à l’aile de l’attaque pour dépanner à Béziers ou Bayonne. Maintenant, je suis quant-à-moi plus attiré par le centre. Mais, rien ne me dérange ». Yoann est un joueur d’instinct et de vitesse : « Je fonctionne en tenant compte de mon gabarit. Je ne peux pas aller défier une ligne défensive. J’essaie plutôt de trouver des intervalles et pratiquer l’évitement ». Cela tombe bien, les supporters adorent. Un joueur qui a tôt fait de s’intégrer dans l’équipe Sapiacaine : « aucun problèmes. Le groupe existant est bien en place. Il n’y a que neuf recrues. Les entraîneurs et les entraînements me conviennent. Il n’y a donc aucune raison que cela se passe autrement que bien » conclut Yoann Audrin. Agile, rapide, intelligent, trois-quarts centre, mais pas que…

Rémi-Constant BELREPAYRE

Montauban : Elhorga se rapprocheRédaction lesiterugby.com - mardi 04 décembre 2007 - 19h01



Laissé libre par Agen, Pepito Elhorga a rencontré les dirigeants bayonnais et montalbanais. Joint par téléphone, l'arrière agenais nous a indiqué qu'il avait, pour le moment, une préférence pour la solution tarnaise.



« J'ai rencontré Bayonne et Montauban, nous a confié Pepito Elhorga mardi. Cela a très bien avancé avec Montauban, moins avec Bayonne. Je vais prendre une décision sans doute la semaine prochaine. » Un contrat de deux ans et demi lui a été proposé.

AGEN / PEPITO ELHORGA :
« Bien avancé avec Montauban » 05 décembre 2007 - 11 h 25 - Jean-François PATURAUD
Laissé libre par Agen, Pepito Elhorga devrait quitter le club dans les jours à venir. L’arrière international, qui devrait être de retour sur les terrains en janvier, doit choisir entre Bayonne et Montauban.

Pepito Elhorga, avez-vous réglé votre avenir ?
J’ai rencontré les dirigeants de Bayonne et de Montauban. Cela a très bien avancé pour le moment avec Montauban, moins avec Bayonne. Les deux clubs m’offrent un contrat de deux ans et demi à un salaire qui, je pense, devrait être plus ou moins le même. Je pense prendre une décision la semaine prochaine.

Qu’est-ce qui pourrait faire pencher la balance ?
D’un point de vue sportif, les deux équipes se valent à peu près. Elles ont globalement les mêmes ambitions. Côté cœur, je pencherais plus pour Bayonne mais il faut aussi que j’analyse le côté familial. Si j’allais à Montauban, cela me permettrait de ne pas déscolariser mes enfants. Je garderais la maison que j’ai actuellement. Si je pars à Bayonne, il faudrait gérer tout un tas de contraintes. Par ailleurs, je dois aussi penser à ma reconversion.

Avez-vous hâte que votre situation se décante ?Oui, bien sûr. Ne pas savoir où l’on va et ce que l’on va faire est toujours difficile. C’est un peu pénible mais il faut affronter cette situation. On doit être patient.

Moralement, comment allez-vous ?
Le moral est très bon. J’ai énormément envie de revenir sur les terrains. Mais c’est vrai que l’on a passé trois ou quatre jours à se demander ce qui se passait et si on ne rêvait pas. On se fait ensuite une raison et on essaie de passer à autre chose.

« Pas en colère mais déçu »

Etes-vous en colère ?
Non, je ne suis pas en colère mais déçu. Je savais que ça allait être dur en Pro D2 mais je n’avais pas prévu cette blessure à un genou. Cela a compliqué les choses pour moi. Ce qui m’a déçu, c’est d’avoir passé huit ou neuf ans où tout allait bien et tout le monde était content. Et quand ça ne va pas, je n’ai pas eu le soutien que j’espérais. Au contraire. Cela a été pire que tout.

N’avez-vous pas des regrets de ne pas être parti plus tôt d’Agen ?
Non, pas du tout. On ne peut pas s’attendre à vivre de telles choses. C’est sûr que j’ai refusé pas mal de sollicitations, notamment de grands clubs. Mais j’avais fait mon choix et j’étais heureux de rester ici. Je ne peux pas revenir en arrière.

Discutez-vous de votre situation avec vos actuels partenaires ?
Oui, on en parle souvent, surtout avec les anciens qui prennent tous les jours de mes nouvelles. Je leur dirai en temps voulu. Leur soutien m’a fait du bien. Heureusement qu’ils ont été là lors de cette annonce. Ils ont vraiment fait bloc pour les joueurs concernés. Je savais que ce groupe était très solidaire.

Quand espérez-vous être opérationnel ?
Je recommence doucement après mon opération. J’en ai encore pour un mois et demi avant de pouvoir attaquer. Il me tarde d’être sur les terrains. Le problème est de savoir où

Agen: Elhorga prêté?Après avoir annoncé son intention de libérer l'arrière Pepito Elhorga, Agen voudrait prêter son joueur jusqu'à la fin de la présente saison. De son côté, Bayonne qui a rencontré le joueur propose un contrat jusqu'en 2010 comme l'annonce Midi Olympique.

Elhorga plutôt vers MontaubanSelon le quotidien Sud Ouest, l'arrière agenais Pépito Elhorga, libéré par le club, opterait pour un nouveau départ à Montauban. Deux clubs s'étaient montrés intéressés : Montauban et Bayonne. Le joueur devrait confirmer cette décision dans la journée de samedi.

Elhorga à BayonneComme l'annonce Midi Olympique ce lundi, l'arrière "libéré" d'Agen Pépito Elhorga a décidé de rebondir à Bayonne. Il s'est engagé pour deux ans et demi avec le club basque.

Sa décision est donc prise. Pépito Elhorga, que beaucoup disaient très proches de Montauban, a choisi Bayonne. Originaire de Sare, l'ancien arrière du Biarritz olympique a décidé de rentrer chez lui. A près de 30 ans et après huit saisons et demi sous le maillot agenais, il s'est engagé avec l'Aviron jusqu'en juin 2010, faisant ainsi le choix du coeur.

Car l'offre de Montauban, qui portait sur deux ans et demi elle aussi, était financièrement plus intéressante. Et les choses semblaient plus simples, concernant la scolarisation de ses enfants notamment. Mais les arguments de l'Aviron bayonnais ont pesé plus lourd. Le club basque, à la recherche d'un trois-quarts polyvalent, s'était positionné dès l'annonce de la libération de l'international (17 sélections) par Alain Tingaud voilà un peu plus d'un mois. Les entrevues avec les dirigeants se sont succédé. Mais Montauban s'était lui aussi montré de suite intéressé et les négociations ont été très loin avec le club tarn-et-garonnais. Il y a deux semaines, c'est lui qui avait la faveur des pronostics. Puis le coeur l'a emporté et les choses se sont conclues ce week-end lors d'une nouvelle réunion avec le président bayonnais, Francis Salagoïty.

Pépito Elhorga, qui avait signé une prolongation de contrat de quatre ans avec le SUA juste après la descente en Pro D2, rentre donc chez lui pour rebondir après la déception agenaise. Il devra tout de même patienter quelques semaines encore. Opéré du genou gauche le 20 novembre, il retrouvera les terrains autour du 15 janvier, date du début de son contrat comme joueur supplémentaire de l'Aviron bayonnais.