Audrin: "J'ai misé sur la stabilité"
La saison de Montauban à la loupe
Alors qu’il était convoité par plusieurs clubs, dont le Stade français, le prometteur ailier Yoann Audrin a choisi de prolonger avec Montauban. Il s’explique et évoque également le championnat et le match contre Perpignan samedi.
Montauban a officialisé votre prolongation de contrat pour deux ans en début de semaine. Vous étiez sollicité par d"autres clubs. Pourquoi avoir choisi de rester en Tarn-et-Garonne ?
Yoann AUDRIN : Paris était très intéressé au départ mais les dirigeants l'étaient un peu moins par la suite parce qu'ils ont beaucoup de monde à mon poste. Mon objectif de carrière est clair, je veux intégrer un grand club. C'est pour ça que j'avais signé pour un an plus un an optionnel à Montauban. Mais ce ne sera pas pour cette année et ce n'est pas grave. J'ai préféré rester à Montauban pour garder de la stabilité et continuer à être performant, de manière à aller dans un gros club plus tard.
Avez-vous des regrets de rester à Montauban ?
Y.A. : Pas du tout ! C'est clair depuis un certain temps dans ma tête. Je veux intégrer un grand club mais ça ne se fera pas cette année et il n'y a aucun souci. Je suis très bien à Montauban, nous avons un challenge intéressant avec l'Europe et je n'y reste pas à contrecoeur, au contraire.
Votre nom est évoqué pour la tournée de l'équipe de France en Australie le mois prochain. Y pensez-vous ?
Y.A. : Ce serait mentir que de dire que je n'y pense pas. C'est l'objectif, le rêve, de tout joueur de haut niveau. Mon nom figure dans la presse, c'est vrai, mais elle écrit beaucoup de choses… J'attendrai de recevoir la convocation pour me réjouir. En attendant, je travaille pour être le plus performant possible.
Vous jouez souvent ailier à Montauban, alors que vous étiez centre à l'Aviron bayonnais l'an dernier. Ce replacement change-t-il quelque chose pour vous ?
Y.A. : Bien sûr. Je préfère jouer centre, c'est certain. Je suis formé à ce poste, j'y suis plus à l'aise, j'y ai des repères... Mes débuts à l'aile ont été un peu difficiles mais ça rajoute une palette à mon jeu. J'espère que cela ne me desservira pas. En même temps, cette polyvalence peut être intéressante et les entraîneurs de Montauban me laissent libres de faire un peu ce que je veux quand je joue à ce poste. C'est un choix qu'ils ont fait et je l'approuve.
Venons-en au championnat. La défaite à Dax a beaucoup déçu à Montauban semble-t-il...
Y.A. : C'est vrai que nous avons perdu à Dax mais cette équipe n'est pas facile à man&oeliguvrer. Elle jouait le maintien contre nous ! Nous avons perdu le match en première mi-temps en jouant trop à la baballe et nous nous sommes faits contrer. Nous avons changé notre fusil d'épaule en deuxième période et ça allait mieux mais cela n'a rien changé. Pour autant, on ne peut pas dire qu'on soit vraiment déçu parce qu'on ramène un point de bonus défensif quand même. Il pourrait compter dans la course à l'Europe.
Justement, l'officialisation de l'Europe comme objectif a-t-elle quelque chose à voir avec cette défaite ?
Y.A. : Il n'y a rien eu d'officialisé ! Le maintien est quasiment acquis et Toulouse a libéré une place supplémentaire pour l'Europe. Pourquoi nous en priver ?
Dans ces conditions, comment abordez-vous le match à venir contre Perpignan ?
Y.A. : Ce sera une rencontre difficile. Les Perpignanais ont eu un début de championnat compliqué mais ils sont bien revenus. Ils ont de gros gabarits et ne sont pas évidents à man&oeliguvrer. Mais nous n'avons perdu qu'une fois à domicile, contre Toulouse, et nous voulons rester maîtres dans la cuvette. C'est important pour nous.
Et une défaite à domicile n'arrangerait pas vos affaires dans la course à l'Europe…
Y.A. : Non, c'est sûr. Il faudra voir ce que fait Montpellier contre Toulouse dimanche mais nous devons prendre un maximum de points. Notre calendrier à venir est compliqué, nous allons encore affronter Clermont et les Toulousains… Il faut faire le maximum.
Vous ne semblez pas avoir trop de pression.
Y.A. : L'objectif de la saison, qui était le maintien, est quasiment assuré si l'on écoute les mathématiciens du Top 14. Alors si nous avons la possibilité de jouer l'Europe, on ne crachera pas dessus. Mais ce n'est pas une obligation. Nous avons notre destin entre nos mains.