MTGXV PERPIGNAN

Les arbitres

Terrain: Pascal Gauzere
Touches: Didier Dissaut, Frédéric Gourgues, Patrick Laguibeau, Stéphane Duprat
Délégués: Jean-Louis Lamy, Patrick Robin
Juges d’en but: José Bexiga, Jacques Chapon

10/04/07


TOUTES LES PLACES DE TRIBUNES VENDUES.

Il n’a fallu que quelques minutes, cet après-midi, à Sapiac, pour que toutes les places disponibles de tribune pour la rencontre de samedi Montauban – Perpignan en Top 14, ne soient vendues. Les réservations se poursuivront, demain après-midi et les après-midi suivants, avec uniquement des pesages, à la vente.
Rémi-Constant BELREPAYRE.

Montauban, "l'Européen"

Vainqueur à Aimé-Giral, 18-13 lors de la 9e journée, Montauban est 6e et donc "virtuellement" européen avant la venue de l'Usap samedi.

Non, ce n'est pas une blague de mauvais goût. Dans les faits, Montauban fait bien partie des qualifiés virtuels pour la prochaine Coupe d'Europe. "Virtuels (rires) ! C'est bien le terme... Notre souhait est de terminer le plus haut possible dans le classement, confirme Laurent Travers. Et si nous sommes seulement septièmes ou huitièmes, Laurent (Labit, ndlr) et moi-même serons les deux hommes les plus heureux ! Nous aurions signé des deux mains et des deux pieds si on nous avait dit ça en début d'année."

Après le match nul acquis à Biarritz et avant la venue de Perpignan, Montauban poursuit son petit bonhomme de chemin. Deux des prétendants aux demi-finales se retrouvent sur la route de ce sacré promu qui n'entend pas jouer les arbitres. "Il n'y a pas de relâchement. Rien n'est acquis mathématiquement. Nous pouvons dire qu'il y a ballottage favorable en notre faveur. Mais si nous croyons que c'est acquis, alors les 5 à 10% de relâchement qui en découleraient pourraient nous faire tout perdre. Il reste cinq matchs. Cinq rencontres, ce sont 20 points, voire 25, si on perd tout pendant que les autres gagnent... Il n'y a que treize points d'écart, vous savez."

Prendre les matchs les uns après les autres, cette image d'Épinal est plus qu'é---ée mais complètement d'actualité dans le Tarn et Garonne. C'est d'ailleurs la recette du succès de Montauban. Chaque semaine est un nouveau départ pour cette bande de copains qui, la victoire aidant, s'apprécie autant en dehors que sur le terrain. D'ailleurs quand on dit à Laurent Travers que Montauban, contrairement à Auch et à Toulon lors des précédentes saisons, a réussi, l'entraîneur sapiacais souligne que la chance a été là : "Si tu passes une pénalité de 5 centimètres, tu es bon, si tu loupes de 5 centimètres, tu es "con"."

La confiance et l'ambiance naissent d'une bonne dynamique. Et la dynamique est bonne du côté de Sapiac, le public suit. Toutes les places pour le match face à Perpignan se sont arrachées en un après-midi... Vraiment, Montauban a tout d'un grand... européen ! "Nous ne nous occupons pas de savoir s'il y aura Coupe d'Europe ou pas l'an prochain. Nous sommes conscients de nos possibilités et notre objectif est de maintenir Montauban dans l'élite le plus longtemps possible."

Rugbyrama - Myriam Périssat

RUGBY TOP 14. APRÈS S'ÊTRE IMPOSÉ À L'ALLER, SAPIAC RECOIT PERPIGNAN SAMEDI.
MTG XV : retour sur le coup de tonnerre d'Aimé-Giral
Les travées d'Aimé-Giral en tremblent encore. Avant de plonger dans la rencontre retour entre Montauban et Perpignan, qui se déroulera ce samedi, souvenons-nous du succès retentissant de l'aller. C'était le samedi 30 septembre 2006. Ce soir-là, le MTG XV avait réussi l'authentique exploit de s'imposer (18-13) à Perpignan face aux géants de l'USAP.
Les Sapiacains, en pleine confiance après leur victoire quatre jours auparavant face au Biarritz olympique (19-13), avaient réalisé le match parfait dans les Pyrénées-Orientales devant des supporters catalans médusés. « C'était effectivement un gros coup, car il est très rare de gagner là-bas », en salive encore Laurent Labit, le technicien montalbanais. « Les joueurs avaient été exemplaires de solidarité, d'abnégation et de dépassement de soi, comme ils l'ont été samedi à Biarritz.
Nous avions été en réussite maximum en convertissant 100 % de nos tentatives au pied que ce soit avec la botte de Pètre Mitu ou du drop de cinquante mètres de Jean-Philippe Viard. Avec la même réussite, nous serions repartis victorieux de Biarritz. L'USAP avait aussi commis de nombreuses fautes de main. Ils avaient notamment tombé des ballons sur des occasions franches d'essais. »
TOTALEMENT DÉCOMPLEXÉS
Les Sapiacains, qui restaient sur des revers frustrants à l'extérieur (10-12 à Albi, 22-35 à Bourgoin), s'étaient présentés à Perpignan avec l'envie de ne rien lâcher. « Par rapport aux matchs que nous livrions face aux gros (Toulouse, Bourgoin), nous n'étions pas récompensés », souligne Laurent Labit. « Nous échouions de rien. À Bourgoin, nous avions intégré douze nouveaux joueurs et pourtant nous étions passés tout près de deux bonus. Nous avons dit aux joueurs d'y croire. Nous avons retenu la leçon de ces échecs. »
Les techniciens sapiacains avaient donc décidé de présenter à Aimé-Giral une équipe bien en place défensivement pour « récupérer des ballons et marquer en contre ». Et l'ancien Castrais d'ajouter : « L'USAP était dans les mêmes dispositions que le BO samedi dernier. Les Catalans restaient sur une défaite à Albi : la crise couvait. Nous savions qu'en défendant bien, nous aurions une chance. »
Cette victoire a donné des ailes aux Sapiacains, qui se sont imposés dans la foulée, dans la cuvette, face au Stade français (15-9), qui était pourtant invaincu après neuf rencontres de championnat. La suite de la saison sapiacaine, on la connaît…

13/04/07


LE GROUPE POUR RECEVOIR PERPIGNAN.

Par rapport à l’équipe qui vient de partager les points à Biarritz (9 à 9) ; les entraîneurs montalbanais Laurent Travers et Laurent Labit ont renouvelé le groupe amené à défier Perpignan dans la cuvette de Sapiac.
On assiste ainsi dans un groupe de 24 joueurs, aux retours des piliers Patrick Blanco et Pablo Henn, du talonneur Tony Testa, du deuxième ligne Lyonel Vaïtanaki, du demi de mêlée Julien Audy, du trois-quarts centre Benoît Albert et de l’arrière Mickaël Etcheverria.
Quatre joueurs occupent les bancs de l’infirmerie. Il s’agit de Camille Traversa (genou), Fabrice Soldan (cervicales), Braam Immelman (genou) et Romain Rongièras (kyste), alors que Juan-Carlos Bado est toujours suspendu.
L’équipe sera composée à l’issue du dernier entraînement à partir du groupe suivant : Blanco, Henn, Lemoine, Sa, Testa, Arganèse, Vaïtanali, Rolland, Frost, Brignoni, Diarra, Caballero, Clarkin, Audy, Mitu, Fauqué, Smith, Albert, Viard, Cech, Jonnet, Pyke, Cassin et Etcheverria.
Rémi-Constant BELREPAYRE.

13/04/07


GREGORY ARGANESE.

Le talonneur montalbanais Grégory Arganèse (24ans, 1m78, 98kgs) avec 20 matchs joués sur 21, est l’un des « tauliers » de la saison. Il nous parle de la situation actuelle du MTG XV, à la veille de recevoir Perpignan.

Grégory Arganèse, vous voilà sixième du Top 14, décoiffant, non ?

Qui aurait misé sur nous en début de saison pour avoir un tel classement, à ce stade du championnat ? On est un promu. Notre leitmotiv a toujours été de dire : « On prends les matchs, les uns après les autres ». Sans objectif précis, si ce n’est le maintien. Aujourd’hui, on est sixième. On a démontré, à tout le monde que l’on avait le niveau Top 14.

Comment expliquez-vous, votre adaptation si rapide à l’élite ?

Cela vient de la détermination de chacun des éléments qui constituent le groupe. Chaque joueur a envie individuellement et collectivement de donner le meilleur de lui-même. Tout le monde adhère au discours. C’est ce qui nous permet de faire des performances, comme ce match nul ramené de Biarritz.

Demain, c’est une équipe perpignanaise revancharde qui viendra fouler la pelouse de Sapiac. Comment envisagez-vous cette rencontre ?

On connaît les Catalans. On sait qu’ils viendront avec une grosse envie de prendre leur revanche. On ne doit pas oublier que lorsque nous nous étions rendus à Aimé Giral, on nous promettait la furia catalane. Résultat, on s’y est imposé. Il ne faut pas se prendre la tête. On a moins de pression maintenant. On jouera comme on sait le faire, avec notre envie. Il n’y a pas de raison que cela ne passe pas.

Lorsqu’on fait une performance à l’extérieur, est-il important de confirmer à Sapiac ?

Cela ne sert à rien d’aller chercher un résultat à l’extérieur, pour en suivant, s’écrouler à la maison. On a connu cela face à Bayonne et Albi. C’est vraiment dommage, lorsqu’on voit notre classement actuel. On ne peut s’empêcher de penser où l’on pourrait être si l’on avait gagné, ne serait-ce que ces deux rencontres.

Selon-vous, Montauban peut-elle conserver, la sixième place jusqu’au bout ?

Oui, je le pense. Si on conserve notre état d’esprit. C’est en tout cas notre ambition, même s’il n’y a pas de compétition européenne la saison prochaine. Il faut bien se fixer des objectifs et s’y tenir.
Rémi-Constant BELREPAYRE.

La feuille de match:

MTG XV

15- Jonnet

14- Cech 13- Viard 12- Albert 11- Cassin

10-Fauqué (cap) 9- Mitu

8- Clarkin 7- Diarra 6- Caballero

5- Vaitanaki 4- Rolland

3- Blanco 2- Testa 1- Henn



Remplaçants, A choisir : Arganèse, Sa , Lemoine, Frost, Brignoni, Smith, Pyke, Etcheverria, Audy.


USAP

15- Porical

14- Manas 13- Marty 12- Hume 11- Naulu

10- N. Laharrague 9- Durand

8- Tonita 7- Goutta (cap) 6- Vaki

5- Hines 4- Alvarez-Kairelis

3- Mas 2- Konieck 1- Freshwater


Remplaçant, A choisir : Tincu, Bozzi, Bortolaso, Parks, Dupuy, Edmonds, Grandclaude, Bomati.

Arbitre: M. Gauzères ( Côte Basque-Landes )

Le retour du quart d’heure catalan


MONTAUBAN 12 – USAP 29.

L’USAP a lavé l’affront du match aller, perdu à Aimé-Giral. Brillante en première période, efficace ensuite, elle s’impose, hier soir, à Montauban et prend un ascendant avant le choc décisif face à Biarritz, programmé dans quinze jours.

Quelle entame! Idéale! Séduisante! Parfaite! En un mot énooorme! Enorme de détermination, de lucidité et d’efficacité. Première minute: faute au sol montalbanaise, 25m face aux poteaux, Nicolas Laharrague donne le tempo. La mêlée catalane met au supplice sa vis-à-vis. Le coup est bon grand côté. Laharrague allonge pour Hume. Naulu, dans le plaquage, décale Vaki, trop rapide pour les Tarn-et-Garonnais (10-0 après 7 minutes). Et le meilleur est à venir. Nicolas Laharrague, juste et lucide, réussit son petit coup de pied par-dessus. Konieck s’improvise pivot, Vaki déchire, Hume enfonce le clou et Grandclaude est au soutien pour plonger tout en appétit sous les poteaux (17-0, 14). "C’est effectivement une entame de rêve", peut savourer Philippe Boher, "Les joueurs s’étaient mobilisés. Ils ont mis la détermination et l’efficacité qu’il fallait pour prendre ces Montalbanais enthousiastes".
Et la performance est de poids. Biarritz et le Stade Français ont dérapé dans la cuvette de Sapiac.
Victorieuse hier, l’USAP s’offre trois points d’avance sur Biarritz qu’elle recevra pour un quart de finale décisif à Aimé-Giral, le 28avril. Si elle s’impose ce jour-là, elle éliminera le Champion de France. "Tout le monde nous parlait de Biarritz. Mais, pour jouer un quart face aux Basques, il fallait s’imposer ici. On nous chambrait dans les journaux sur la fin du quart d’heure catalan, il est de retour", s’amuse Christophe Manas.
"Aujourd’hui, il y avait 500 supporters derrière nous. Ils ont fait plus de bruit que tout Aimé-Giral la semaine dernière. L’état d’esprit de l’équipe n’a jamais changé. On a une cause: c’est être champion de France. Il faut que tout le monde soit derrière cette cause, même si on ne fait pas que des grands matchs", insiste Jean-Philippe Grandclaude.
Brunel peut apprécier
En vingt minutes, les Catalans ont lavé l’affront d’Aimé-Giral (défaire 18-13 à l’aller) et répondu aux sifflets et aux critiques. Et ce n’était pas fini. Derrière un Durand parfait, un Vaki puncheur, un Tonita détonnant et un Hume perforant, l’USAP déroule une partition de patron. En tribunes, Jacques Brunel a dû apprécier. Le futur coach peut engranger quelques certitudes.
Même si en fin de première période, la touche se dérègle, la défense s’oublie sur une première main d’école des Montalbanais et si l’USAP ne score plus, malgré le carton jaune de l’ouvreur Fauqué. Mais, pas question de faire la fine bouche à 23-7 à la pause.
Le second acte sera moins enlevé et moins rythmé. Le MTG réagit, surtout en conquête, Goutta prend un jaune sévère (51). Mais, les Catalans ne cèdent rien.
Le coup de poing de Mitu sur Durand stigmatise l’impuissance locale. Le patron à Sapiac est sang et or. Même si le souvenir de Brive freine la quête d’un bonus offensif pas si éloigné. Encore marqués par ce nul concédé en fin de match en Corrèze, les Roussillonnais occupent, gèrent et abusent même de quelques tentatives de drops. Mais ne tremblent pas. Vivement le scrutin du 28avril.

A Montauban, Thierry Bouldoire

MONTAUBAN DEMARRE AU DIESEL.

A Sapiac : USA Perpignan bat Montauban Tarn-et-Garonne XV par 29 à 12 (mi-temps : 23 à 7).

Pour Montauban : 2 essais Jonnet (32e), Rolland (77e) et 1 transformation Mitu (32e).

Pour Perpignan : 2 essais Vaki (7e), Grandclaude (14e) ; 4 pénalités (2e, 21e, 40e, 58e), 1 drop (70e) et 2 transformations Laharrague.

Arbitre : M.Gauzère (Côte Basques, Landes).

MONTAUBAN : Jonnet (Audy 66e) ; Cech, Viard, Albert (Smith 55e), Cassin (Etcheverria 64e) ; (0) Fauqué (cap), (m) Mitu ; Diarra (Brignoni 65e), Clarkin, Caballero ; Vaïtanaki, Rolland ; Blanco (Sa 31e), Testa (Arganèse 58e), Henn (Blanco 73e).
Cartons jaunes : Fauqué (39e), Mitu (65e).

PERPIGNAN : Porical ; Manas, Grandclaude, Hume, Naulu (Bomati 75e) ; (0) Laharrague, (m) Durand (Dupuy 75e) ; Goutta (cap), Tonita, Vaki (Parks 73e) ; Hines, Alvarez-Kairelis (Bortolaso 72e) ; Mas, Konieck (Tincu 66e), Freshwater (Bozzi 64e).
Remplacement temporaire : Goutta – Parks (31e – 33e).
Carton jaune : Goutta (55e).

Les Frères Jacques vont y perdre leur latin, eux qui prétendaient en chanson, que Montauban et Perpignan ne pouvaient perdre sur leur pelouse, lorsque les deux équipes étaient amenées à s’affronter.
C’était vrai ! Cela n’est plus.
Perpignan est venu chercher sa revanche du match aller dans la cuvette de Sapiac. « La défaite du match aller nous avait mis le feu au club » se souvient le trois-quarts centre international David Marty. « Pour prendre notre revanche, on devait démarrer pied au plancher » poursuit le Catalan. Dans le même temps, les Tarn-et-Garonnais allaient connaître beaucoup de problème de mise en route. « Durant les vingt premières minutes, on étaient comme restés aux vestiaires » regrettait l’entraîneur Laurent Travers. Il est fini le temps où les matchs n’étaient difficiles qu’à l’extérieur. Les Frères Jacques devraient revoir leur chanson !
Rémi-Constant BELREPAYRE.